La reprise est prévue le 15 janvier prochain avec la programmation d'un derby avancé de la 16e journée devant opposer les frères algérois entre l'USM Alger et le NA Hussein Dey. 48 heures plus tard, il sera question d'un deuxième derby opposant le CR Belouizdad et le MC Alger. Une reprise de choc. Les clubs sont actuellement en pleine période de recharge des accus. Certains préfèrent rester en Algérie d'autres vont travailler dans des centres de préparation à l'étranger. Que faut-il retenir, cependant, de la phase aller, pleine en évènements et riche en enseignements ? L'USM Alger, le DRB Tadjenanet, la violence, l'arbitrage ainsi que l'instabilité technique et administrative constituent irrémédiablement les faits marquants. JUMBO... USM Alger En dépit de la désillusion en coupe d'Algérie après avoir été écarté par le Paradou AC dans le cadre des 32es de finale et un échec en finale de la Ligue des champions d'Afrique face au Tout puissant Mazembe (RD Congo), l'USM Alger aura réussi une première moitié de saison à la hauteur (ou presque) des investissements colossaux consentis par l'homme fort des travaux publics, Ali Haddad. Les Rouge et Noir ont dominé outrageusement la phase aller rempotant haut la main le titre honorifique de champion d'hiver avec un écart assez considérable de 10 points sur le Chabab de Belouizdad. Le club phare de Soustara aura réussi d'excellentes performances en championnat de Ligue 1 réalisant un nouveau historique de 14 matches sans défaite. A l'exception de la toute première journée qui l'a vu trébucher face au NA Hussein Dey (2-1), l'USM Alger a fait cavalier seul par la suite dominant ses adversaires. C'est dans la logique des choses que les capés de l'entraîneur Miloud Hamdi terminent en tête de Ligue 1. Le CR Belouizdad a marqué, de son côté, cette phase aller à la faveur de ses bons résultats et ses belles prestations. Idem pour l'USM El Harrach qui confirme son statut d'équipe développant le meilleur football joignant la maitrise tactique à l'émergence de la valeur intrinsèque. Le Mouloudia d'Alger, quant à lui, est revenu de loin après l'arrivée du coach Ighil s'adjugeant une place sur le podium. La JS Kabylie, le MC Oran et le CS Constantine demeurent, sans conteste, la grande désillusion du championnat au grand dam de leurs nombreux supporters. DRB Tadjenanet : la surprise par excellence Le Difaâ de Tadjenanet, promu pour la première fois de son existence en Ligue 1, aura fait sensation. Il constitue la surprise par excellence du présent exercice footballistique. Malgré sa toute dernière défaite sur un score lourd devant le Chabab de Belouizdad par 3 buts à 0, il n'en demeure pas moins que le DRB Tadjenanet, ce petit club de la région de Mila, a volé la vedette à d'autres équipes dites cylindrées. Sous la bonne conduite de l'entraîneur Liamine Bougherara, le DRBT a laissé une bonne impression rivalisant sans complexe avec les habitués de l'élite. L'ASM Oran et le MC Oran pour ne citer que ceux-là l'ont confirmé à leurs dépens. Les Saâyoud, Amokrane et consorts ont suscité l'admiration des analystes, médias et observateurs qui ont mis en valeur les mérites et les bienfaits de la stabilité technique et administrative de cette équipe. La violence : un fléau en net recul Les observateurs ont constaté avec beaucoup de satisfaction le net recul de la violence dans nos enceintes sportives. Après une saison 2014/2015 éclaboussée par des actes de vandalisme d'une rare violence dans les quatre coins du pays, l'on enregistre, désormais, une régression du phénomène. Les statistiques le confirment on ne peut plus clairement. Lors du présent exercice, la commission de discipline a prononcé 7 huis clos pendant cette phase aller. Soit presque la moitié de ce qui a été enregistré à la même période de la saison écoulée. Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, dira : « Nous remarquons un recul de la violence. Le nombre des matches à huis clos a considérablement régressé. C'est une bonne chose pour notre football et son développement ». Mieux, les supporters profitent des matches du championnat pour dessiner de belles images d'une société en développement positif. Le derby entre le MCA et l'USMA du 22 décembre dernier en est la parfaite illustration. Arbitrage : entre progression et départs à la retraite Le corps arbitral fait toujours les choux gras des médias. Les erreurs des chevaliers du sifflet font, en effet, débat. Elles servent même de bonne matière grasse. L'erreur demeure toutefois humaine. Personne ne peut nier les considérables progrès enregistrés chez les hommes en noir. La commission fédérale d'arbitrage (CFA), dirigé par un médecin (Khalili Hamoum), progresse doucement mais sûrement. Plusieurs équipes gagnent désormais en déplacement. Cela montre qu'elles se sentent bien protégées. Le mérite revient en partie à la bonne production arbitrable. Les statistiques sont également là pour le prouver et peut-être dissuader les porteurs de discours pessimistes. Les contestations des décisions arbitrales ont nettement diminué : elles sont passées de 71 cas à 44 seulement. Pendant ce temps, l'arbitrage a perdu de valeurs sûres en raisons de la limite d'âge. Après les Haïmoudi et Bichari, c'est au tour du referee Amalou d'annoncer sa retraite. Il l'a fait au terme du match de la 15e journée entre le RC Arba et le CS Constantine. Il a précisé vouloir céder la place aux jeunes. Un chapitre déjà pris en charge par la CFA qui met graduellement dans le bain de jeunes arbitres. Instabilité technique et administrative : le point noir Un point noir qui ne cesse de faire effet de tâche d'huile sur le football national. Il s'agit de cette instabilité chronique enregistrée au niveau des staffs techniques et administratifs. De mauvais réflexes qui s'inscrivent désormais comme une culture dans la gestion des clubs. Le phénomène de la démission et du limogeage (c'est selon) des entraîneurs n'est pas visiblement près de connaître son épilogue. A l'exception de l'USM Alger (Miloud Hamdi), du CR Belouizdad (Alain Michel) et du DRB Tadjenant (Liamine Bougherara), tous les autres clubs ont connu un ou plusieurs changements au niveau de la barre technique. Le RC Arbaâ a battu tous les records consommant en l'espace de quatre mois quatre techniciens et pas des moindres. Le cinquième est à venir dans la mesure où Khaled Lounici menace de se retirer. Un drame pour le football algérien qui nécessite une intervention juridique pour espérer résoudre durablement le problème. Les clubs sont également frappés par le problème de changements fréquents de présidents. C'est le cas du MC Alger, du RC Relizane, du Chabab de Constantine et d'un degré moindre l'USM El Harrach. Un facteur supplémentaire de déstabilisation.