Le chef de la mission de l'Otan et des troupes américaines en Afghanistan, John Campbell, veut plus de troupes. Malgré la profession de foi du président Obama d'en finir avec les guerres impériales lancées par son prédécesseur républicain, le principe même du désengagement prôné en Irak et en Afghanistan est sévèrement battu en brèche. Une année après la proclamation officielle de la fin des combats, le retour des GI's constitue un sérieux revers pour Obama rattrapé par le cauchemar afghan. En octobre, le président américain a déjà concédé le maintien de 9.800 soldats en Afghanistan au-delà de 2016. A partir de 2017, un contingent de 5.500 soldats sera installé sur un petit nombre de bases, parmi lesquelles Bagram (près de Kaboul), Jalalabad (est) et Kandahar (sud). La doctrine du désengagement a connu ses limites. La dernière sortie du chef de la mission de l'Otan et des troupes américaines en Afghanistan, le général John Campbell confirme le choix stratégique de l'option du renforcement militaire. Dans un entretien publié, mardi par le quotidien USA Today, le général John Campbell a justifié la nécessité du redéploiement des forces américaines autant que « possible pour aussi longtemps que possible » par la dégradation de la situation sécuritaire depuis la mi-2015. « Si j'estime que nous ne pouvons pas accomplir nos missions d'entraînement, de conseil, d'assistance et (de contre-terrorisme), je me dois alors envers mes supérieurs de revenir et dire « voilà ce dont j'ai besoin », a-t-il affirmé. « S'il s'agit de plus d'effectifs, alors il faut plus d'effectifs », a précisé le général Campbell.