Un nouveau programme d'action visant le développement et la modernisation des Douanes et, par conséquent, la lutte contre la corruption sera lancé le 26 janvier, a-t-on appris, hier, d'un responsable central de la direction générale des Douanes (DGD). Des groupes thématiques de travail œuvrent d'arrache-pied sur plusieurs axes qui constitueront la base de ce nouveau programme d'action, a indiqué Nacer Fellah à la presse, en marge d'une communication sur « la législation algérienne en matière de lutte contre la corruption ». Le nouveau programme sera axé essentiellement sur l'amélioration des conditions de travail des douaniers, la réorganisation des services, le renforcement des contrôles, la facilitation des procédures, la communication et l'informatisation des services, a-t-il souligné. La DGD agit, par ce programme, dans le sens d'introduire les moyens modernes dans la gestion de l'activité douanière pour faciliter le travail du douanier et aussi le contrôle de son travail, a-t-il ajouté. « L'élargissement de l'informatique et la modernisation de la gestion de la ressource humaine permettront inéluctablement de mieux gérer cette profession pour mieux faire face au fléau de corruption », a soutenu Fellah, tout en affirmant que ce nouveau programme, « très ambitieux », aura des impacts positifs, aussi bien sur le plan économique que sur le corps douanier. Le directeur de la formation à la DGD, Djamel Brika, a insisté, pour sa part, sur l'importance du volet de la formation des douaniers dans ce nouveau plan d'action. « Un volet auquel la DGD accorde énormément d'importance dans sa lutte anticorruption », a-t-il souligné. A ce titre, quatre conférences sur la lutte contre la corruption sont programmées au profit des stagiaires sortants. La première concernant la législation algérienne en matière de lutte contre la corruption est programmée, hier, à l'Ecole nationale des Douanes d'Oran, la deuxième à Tlemcen, la troisième à Ouargla et la quatrième à Annaba. « La lutte contre la corruption demeure une action très difficile », a déclaré Brika, insistant sur l'introduction et le renforcement de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication pour réduire l'intervention humaine dans les opérations de contrôle, de même que la simplification et l'allègement des procédures et le développement du partenariat avec le secteur privé. Le directeur régional des Douanes d'Oran, Hadi Abbès, qui a rappelé que la corruption « n'est pas un phénomène nouveau dans la société algérienne », trouve que les textes concernant la corruption sont ambigus. « Nous voulons plus de clarté », a-t-il déclaré à l'APS. Pour Abbès, la lutte contre la corruption commence par la modernisation des services et des instruments de l'administration et en parallèle, la communication avec l'environnement économique et social. Dans le même sillage, le directeur régional des Douanes d'Oran a estimé qu'une très bonne prise en charge de l'activité du douanier est nécessaire, en modernisant l'action pour laisser un minimum d'appréciation aux agents.