Le président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, a estimé, hier, que le projet de Constitution comprenait quelques « avancées » par rapport aux précédentes lois fondamentales, « sans être consensuel » pour autant. Le projet de révision de la Constitution « comprend quelques avancées notamment pour ce qui concerne les libertés et l'opposition », mais « il n'est pas consensuel », a précisé Menasra lors du forum du Front du changement, ajoutant que « le consensus ne signifie pas unanimité mais la participation de toutes les parties à la rédaction d'une Constitution consensuelle ». Il dira que son parti n'était pas contre les amendements proposés dans le projet de révision, mais qu'il les trouvait « insuffisants » par rapport à ses propositions. Pour le premier responsable du Front du changement, le projet de révision constitutionnelle ne précise pas la nature du système politique (présidentiel, parlementaire ou semi-présidentiel). Menasra a, en outre, affirmé que son parti soutenait l'article 74 dudit projet qui limite le nombre de mandats présidentiels en ce qu'il permet, a-t-il dit, « l'alternance au pouvoir ». Concernant l'article 51 qui exige la nationalité algérienne exclusive pour l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat et aux fonctions politiques, le président du Front du changement a appelé à « définir la liste de ses fonctions ». Menasra a, par ailleurs, indiqué que son parti souhaitait que le projet de Constitution permette à l'opposition de présider d'importantes commissions parlementaires, telles que celles des finances et des affaires étrangères, et « d'être représentée au Conseil constitutionnel ». S'agissant du mode d'adoption de la nouvelle Constitution, il a souligné que sa formation politique « préfère la consultation du peuple par l'organisation d'un référendum ».