Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) estime que la baisse des tarifs de quelques produits pharmaceutiques enregistrée ces derniers temps sur le marché, est de l'initiative propre du groupe Saïdal et que la baisse en question n'a rien à voir avec le processus du tarif de référence. Le président du Syndicat, Belamri, qui considère la décision de revoir les tarifs à la baisse de «salutaire» puisqu'elle va dans l'intérêt du malade, indique que «le fabricant Saïdal, comme le stipule la loi du marché, est libre de fixer les tarifs de ses produits. Ce qu'il faut savoir, néanmoins, est que cette décision est unilatérale et loin du tarif de référence». Il souligne dans ce sens que la tarification actuelle date de septembre 2008 alors que la première tarification référentielle remonte au mois de mars de l'année 2006. En clair, l'interlocuteur explique qu'au départ, 116 produits remboursables par la sécurité sociale, portant le code DCI (Dénomination commune internationale), étaient concernés par une réduction des tarifs variant entre 10 et 80%. La deuxième phase (septembre 2008) a concerné environ un millier de gammes de produits qui sont mis sur le marché national et taxés à un prix de référence unique. Au sujet de la prochaine étape du tarif de référence, le représentant des pharmaciens exclut toute nouvelle tarification dans les mois à venir puisque, dit-il, «le tarif de référence est tributaire du nouveau générique». Les médicaments génériques, qui ne représentaient, constate-t-on, que 14% de la consommation de produits pharmaceutiques, connaîtront dans les prochains jours, prévoit le syndicat, une hausse de la demande et, «les prix des produits princeps pourraient également baisser comme cela été le cas pour les pays qui ont appliqué ce processus». Le porte-parole du syndicat ajoute dans la foulée que le prix des médicaments va connaître une baisse de 10, 40 et 60% et peut aller jusqu'à 80%. Pour les pouvoirs publics, ce processus va faire économiser à la sécurité sociale des milliards de dinars, puisqu'il encourage le traitement par les médicaments génériques. Le syndicat des pharmaciens trouve dans l'application de cette nouvelle mesure un moyen de régulation du marché du médicament en Algérie. Cependant, M. Belamri insiste sur l'application de cette mesure comme que le stipule la réglementation : «le tarif référentiel doit être révisé tous les six mois avec disponibilité des tous les produits figurant sur la nomenclature». Notons que d'après le président du Snapo, une rencontre avec le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, pour débattre de la question, aura lieu après la fête de l'Aïd.