L'écrivain Djamel Mati était, samedi dernier, à Tizi-Ouzou où il a animé une conférence débat au siège de l'association des anciens scouts et amis des scouts de Tizi-Ouzou. Une rencontre organisée par l'entreprise Emev, en étroite collaboration avec l'association précitée. L'invité a axé son intervention sur le thème « Mensonge et vérité en littérature ». La rencontre a permis, dans un premier temps, à l'invité du jour de faire une présentation succincte de ses six romans déjà parus. Il s'agit de « Fada » (2004), « L.S.D » (2009), « Les yeux de Yoko et les gens du Barzakh » (2013) dont une trilogie ( Siberkafi.com (2003), « Aigre doux » (2005) et « On dirait le Sud » (2007) et d'un essai (Le bug de l'an 2000 paru en 1998). Cette lecture lui a permis de reprendre à son compte le thème du jour en déclarant que « la vérité et le mensonge se côtoient en littérature ». En fait, chez lui, « la fiction et la réalité ont conduit justement ses œuvres littéraires ». L'auteur, qui est géophysicien de profession, donc pragmatique, est très précis dans sa description de l'espace de ses romans. Dans sa trilogie surtout ses personnages se retrouvent tous au point B.114. « Ce dernier existe dans la réalité et je l'avais découvert lors de mes pérégrinations professionnelles qui m'ont souvent conduit dans le sud du pays », a-t-il affirmé. Dans son roman « L.S.D » retraçant un peu la vie de « Lucy », cette momie découverte dans les plaines de l'Afar en Ethiopie se retrouvant à discuter avec le petit-fils de Charles Darwin. C'est une fiction tirée de son imaginaire et puisée aussi de toutes les notes prises à travers son quotidien en cohabitant avec ses personnages. Pour lui qui avoue ne s'être jamais mis dans la peau d'un écrivain, « la littérature était le fait de littéraires et non de disciplines scientifiques comme la mienne ». Il reconnaît, néanmoins, « qu'enfant, je m'étais mis à l'écriture secrètement en scribouillant des nouvelles. C'était pour ainsi dire un rêve secret ». Sa passion a été pour ainsi dire mise à jour et encouragée par celle qui deviendra plus tard sa femme. « Comme tout jeune je n'avais cessé de lui écrire des lettres pour lui exprimer ce que je ressentais pour elle, elle trouvait celles-ci passionnantes sans pour autant penser de mon côté que cela aboutirait à une union ». Son épouse a été le déclencheur de cette aventure romanesque. D'ailleurs, son premier roman a été édité grâce à sa elle. « Elle était partie à Paris en emportant un de mes manuscrits. Quatre mois plus tard je reçois une lettre d'un éditeur me demandant de m'y rendre pour discuter de la publication de mon roman. C'est comme cela qu'est partie mon aventure avec la littérature », a-t-il raconté. Il a évoqué ensuite ses goûts littéraires, notamment son penchant pour les classiques. « Garcia Marquez a été l'auteur contemporain qui m'a le plus marqué », a-t-il précisé. Quant aux auteurs algériens, « Mohamed Dib et Kateb Yacine sont mes références », a-t-il ajouté. Cette rencontre a été aussi une belle opportunité pour l'auteur de découvrir qu'il est un des auteurs apprécié à Tizi-Ouzou. Son Roman « Fada, Fatras des maux » a été le sujet d'une thèse en psychiatrie.