Lors de la rencontre « Passerelles-théâtre », organisée par l'Etablissement arts et culture, l'universitaire Djamila Mustapha Zeggaï s'est penchée, dimanche dernier à Alger, sur le volet théâtre à l'école aux côtés du modérateur, Nacer Khelaf, et d'un l'enseignant de l'Université de Médéa, Mohamed Boukeras. « Le théâtre à l'école, c'est important. Il est la base pour un enfant en bas âge. Il est nécessaire d'intégrer cet art à l'école, à l'instar des autres arts comme les arts plastiques, la musique. L'activité théâtrale permet à l'enfant de se distraire. Elle a besoin de spécialistes et de professionnels qui assurent la transmission », a-t-elle estimé. Selon elle, « le théâtre doit être enseigné par des enseignants passionnés ». Elle a ensuite évoqué l'instruction du ministère de l'Education nationale visant à intégrer le théâtre comme outil pédagogique. Mme Zegaï a évoqué son expérience. « Je le faisais lorsque j'étais au secondaire. Nous avons besoin d'intégrer le théâtre comme activité artistique à part entière, où seul l'élève aura la latitude de faire son choix. » Elle regrette néanmoins qu'il existe « une anarchie terminologique, divers théâtres, à l'instar du théâtre pour enfants, le théâtre à l'école, les marionnettes, le théâtre de l'enseignement.... » Elle racontera son expérience en tant que membre du jury au Festival du théâtre à Khenchela. « Nous nous sommes retrouvés à assister à divers spectacles, de différents genres. Nous étions obligés d'ajouter des prix pour satisfaire les participants. » Pour Nacer Khelaf, universitaire et critique, « le choix de cette rencontre n'a pas été fortuit, car les intervenants ont longuement consacré des travaux à ce sujet. Le théâtre consacré à l'enfant ressemble à celui de l'adulte, sauf que celui destiné au jeune public est plus précieux. Actuellement, le théâtre est quasi absent de l'école. » Mohamed Boukeras témoigne : « Ma première expérience dans le théâtre pour enfants fut la réalisation d'une thèse sur l'adolescence et le retard scolaire. J'ai commencé, tout d'abord, à écrire des textes et réaliser des mises en scène. « Aujourd'hui, nous n'avons pas des professionnels et des spécialistes du 4e Art auquel il faut s'intéresser davantage », a-t-il souligné.