Pour le SG du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir, la mise en place de garde-fous est un pas vers l'adoption d'une gestion décentralisée. « Il est nécessaire, voire urgent, de clarifier les missions des commissions », a-t-il souligné. Selon lui, la commission nationale doit gérer les biens des œuvres sociales et élaborer les actions de solidarité à caractère national. Les commissions de wilaya se chargent, quant à elles, de mener ces deux missions au niveau local. Pour ce qui est de l'argent restant, Achour Idir propose à ce qu'il soit confié aux établissements scolaires pour qu'ils puissent mener d'une manière directe des actions de solidarité en fonction des décisions des assemblées générales. Le SG du CLA prévient que la mise en place de garde-fous n'aura aucun effet si la méthode de gestion centralisée est maintenue. Ce qui peut être le cas. Puisque, ce mode a été défendu par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest) et par l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation(UNPEF). « Il est hors de question d'annuler la gestion centralisée », a mis en garde le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, rappelant que celle-ci-ci a été le choix souverain des travailleurs de secteur. Le responsable a signalé que le but de la rencontre est de mettre en œuvre les mécanismes permettant de garantir la « transparence », la « rigueur » et d'assoir une bonne gestion. Selon lui, la centralisation est la méthode la plus appropriée dès lors qu'elle garantit le principe de solidarité entre les travailleurs. A contrario, le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, défend l'idée d'une décentralisation à travers le maintien des commissions de wilaya. Pour lui, la commission nationale doit être supprimée. D'ailleurs, il a accusé ses membres de gestion opaque et confuse. Il a évoqué le cas de la wilaya de Tissemsilt dont les membres de la commission ont dissimulé le registre de délibération pour effacer toutes trace relative à leur gestion. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué dernièrement que les chargés de la gestion des fonds des œuvres sociales devront rendre des comptes et seront même poursuivis en justice si leur implication dans la dilapidation des fonds est prouvée. « S'il s'avère que la commission n'a pas fait correctement son travail, nous prendrons les mesures nécessaires en appliquant la loi », a-t-elle souligné.