Malgré les mauvaises conditions météorologiques, les 500 employés de l'Etablissement public de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) de l'unité de Chevalley étaient présents sur les lieux de travail. Par petits groupes, ils se sont rassemblés devant le portail de leur dépôt. Hier, ils étaient à leur deuxième jour de protestation. A l'intérieur du hangar, les bus sont alignés. Sur l'un d'eux, est accrochée une grande banderole sur laquelle on peut lire : « Nous voulons l'intervention du président de la République. » Ce débrayage fait suite à la décision de la direction générale de l'Etusa de déplacer ce dépôt vers Oued Smar et Birtouta sans tenir compte de l'avis des travailleurs. Chauffeurs, receveurs, mécaniciens et électriciens ont suivi l'appel à la grève. Même les retraités sont venus soutenir leurs camarades. Tous sont décidés à ne pas quitter les lieux jusqu'à satisfaction de leur revendication. Pour certains protestataires, le déplacement des bus vers un autre endroit signifie la fermeture de la société. « Si un bus fait une cinquantaine de kilomètres pour arriver à Alger et travailler avec seulement quelques clients, c'est la faillite pure et simple de l'entreprise », a affirmé l'un des grévistes. Un autre soutient que les « travailleurs sont déterminés à se faire entendre malgré le silence de la direction et du ministère des Transports ».