L'Association "El Djazira" lance deux nouveaux albums de musique andalouse intitulés "Harmonia" et "Métaphore" dans le cadre de la sauvegarde et la perpétuation du patrimoine national andalou, a annoncé son vice-président. "Harmonia" a comme thème principal la "nouba Rasd eddil" agrémentée de deux pièces musicales andalouses , à l'ouverture et à la clôture, arrangées par le pianiste Nazim Souilamas tandis que "Métaphore" reprend plusieurs thèmes particulièrement le mode Sika qui n'a jamais été abordé par les associations musicales", selon M.Bachir Mazouni. Cet enregistrement, a ajouté M. Mazouni, est aussi l'occasion de faire connaître de nouvelles voix. «El-Djazira» qui a la particularité d'offrir ses albums plutôt que de les commercialiser a déjà à son actif cinq autres albums dont une "nouba maya" et "Nostalgie", édités en 2008. Les deux récents enregistrements ont été réalisés par les musiciens de l'association sans qu'il soit fait appel à des musiciens professionnels, a relevé non sans fierté M. Mazouni, précisant que deux concerts de promotion des nouveaux albums seront organisés les 17 et 24 février, respectivement à l'auditorium de la Radio algérienne et au palais de la Culture Moufdi-Zakaria. Cette formation musicale composée à l'origine d'un trio puis d'un quatuor joue des morceaux puisés du patrimoine andalou dans un esprit de musique de chambre, écartant les percussions (Tar et Derbouka) et laissant libre cours aux luth, violon, r'beb, kouitra et mandoline ainsi qu'à d'autres instruments de musique universelle. Le travail «d'El Djazira» se distingue par l'introduction de certains instruments de musique universelle, comme le hautbois, la clarinette et la contrebasse pour donner au patrimoine andalou un habillage universel, fait la particularité du travail de l'association. M. Mazouni dont la volonté de la formation qu'il dirige est d'être présente sur la scène artistique en axant ses efforts sur l'encadrement de jeunes musiciens, a par ailleurs déploré une "mésaventure" vécue dernièrement par l'association au port d'Alger lors d'un déplacement à l'étranger. "Au moment de nous embarquer pour la France où nous étions invités par le Conseil général du Vaucluse, dans le cadre des échanges, il nous a été signifié par les douaniers que nous ne pouvions pas emporter les instruments de musique, malgré notre engagement à les rapatrier, car ce sont nos outils de travail", a relaté M. Mazouni., encore sous le coup de la surprise. Le paradoxe, est qu' "un membre de l'association a pu embarquer de l'aéroport avec quatre instruments, sans aucun problème", a dit le responsable de l'Association, encore sous le coup de la surprise. L'Association «El Djazira», qui, selon ses responsables, œuvre à mieux faire connaître la musique andalouse auprès du large public et surtout la faire aimer des jeunes en lui donnant une touche contemporaine, compte à son actif de très nombreux concerts en Algérie et à l'étranger.