« Nous sommes là, heureux, convaincus que cette amitié entre nos deux pays est indestructible, convaincus que ce qui a été initié par nos deux Présidents est durable. Surmontons tous les petits problèmes que parfois on veut nous créer. Ici, dans cette salle, vous êtes la meilleure démonstration de cette volonté de l'Algérie, de la France, de nos Présidents, de nos gouvernements et surtout de nos peuples d'avancer ensemble. » C'est par ces mots que Manuel Valls s'est adressé aux participants à la 3e édition du forum algéro-français de partenariat qui s'est tenue, hier, à l'hôtel El Aurassi. Le Premier ministre français, en visite de deux jours en Algérie, a mis l'accent sur la volonté des entreprises des deux pays de se rapprocher davantage, de travailler ensemble et de bâtir des projets communs. Selon lui, de grands projets attendent les deux pays. Manuel Valls a affirmé que le partenariat d'exception initié par les présidents français et algérien en décembre 2012 se concrétise avec des exemples réels à l'image de l'usine automobile Renault à Oran. « Ce partenariat doit continuer à se développer », a-t-il insisté, non sans rappeler que son pays est le premier investisseur hors hydrocarbure en Algérie et le deuxième partenaire commercial avec un « volume d'échanges qui ne cesse d'augmenter ». Il a fait savoir que 500 entreprises françaises sont présentes en Algérie en plus de pas moins de 6.000 commerces qui « seront sans aucun doute les investisseurs de demain », a-t-il estimé. « L'Algérie s'est engagée dans un processus de diversification de son économie. Le contexte n'est pas facile. Mais nous sommes là pour réussir ensemble. Nous sommes là pour vous aider à réussir. Parce que pour nous, c'est également une manière de réussir », a déclaré le chef de l'Exécutif français. Il a soutenu que la France est rassurée par les potentialités de l'Algérie, notamment la qualité de sa main-d'œuvre, et dans le fait qu'« ensemble, nous pouvons peser davantage ». Pour lui, « la Méditerranée n'est pas une mer qui éloigne, mais qui rapproche nos deux communautés d'affaires et nos deux peuples ». « La communauté franco-algérienne, riche et dynamique grâce à sa jeuneuse, est l'une de nos grandes chances communes de réussir », a-t-il ajouté. Il a rappelé que beaucoup d'initiatives ont été prises par les deux pays, à l'image de la mise en place des instituts technologiques, des projets d'écoles à vocation professionnelle ainsi que des centres d'excellence. « Ma conviction est que nous devons aller plus loin. Les destins de nos deux pays sont intimement liés. Il ne peut y avoir de prospérité en Europe et en Afrique que si nous tendons la main au-delà de la Méditerranée, que si nous mesurons que l'Afrique est le continent de demain », a-t-il souligné. Pour Valls, « il n'y a pas d'autres solutions et d'autres voies pour l'Europe que de construire ce pont de l'avenir entre le deux continents. Et pour le bâtir, il y a l'axe franco-algérien, cette stratégie commune et cette volonté de regarder le monde ensemble ».