Reprendre « impérativement » les pourparlers entre Palestiniens et Israéliens, n'a pas été à la hauteur des attentes des palestiniens Pas de paix au Proche-Orient sans une Egypte stable. Tel est le message que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a adressé hier en marge d'une réunion du Quartette tenue dans le cadre de la Conférence annuelle sur la sécurité à Munich (Allemagne). «L'Egypte a joué un rôle stratégique important dans le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens. Le président Moubarak a été l'un des acteurs-clés pour tenter de faciliter la réconciliation», a-t-il déclaré en appelant à une transition pacifique et ordonnée, sans impact négatif sur la paix et la stabilité dans l'ensemble de la région. Le souhait fortement exprimé par M. Ban Ki-moon et par l'ensemble des membres du Quartette, de voir reprendre «impérativement» les pourparlers entre Palestiniens et Israéliens, n'a pas été à la hauteur des attentes des premiers, qui refusent toute reprise de dialogue avant l'arrêt de la colonisation. D'où d'ailleurs la «grande déception» de l'Autorité palestinienne qui s'est dite «pas satisfaite» de la déclaration finale du Quartette. «Ce n'est pas à la hauteur de nos attentes (…) il ne s'est pas hissé au niveau que nous attendions de lui, ni au niveau des événements que traverse la région et qui exigent de prendre des décisions», a souligné le négociateur palestinien Saëb Arekat après la publication du communiqué du Quartette.A l'issue de la réunion à laquelle ont pris part le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et les chefs de la diplomatie américaine Hillary Clinton, russe Sergueï Lavrov, et de l'Union européenne Catherine Ashton, les médiateurs du Quartette ont mis en garde contre tout retard supplémentaire dans la reprise des négociations bloquées depuis septembre entre l'Autorité palestinienne et Israël. Un retard qui serait «préjudiciable aux perspectives de paix dans la région». Les membres du Quartette ont prévu une nouvelle rencontre les 26 et 27 mars à Bruxelles avec des négociateurs israéliens et palestiniens, ainsi que des délégués du Comité de suivi de l'initiative de paix de la Ligue arabe.