« La solution réside dans l'organisation d'un référendum pour le peuple sahraoui, pour s'exprimer librement sur le devenir de son territoire, ce n'est ni à l'Algérie, ni au Maroc, ni aux Etats-Unis, ni à la France, ni au Conseil de sécurité de décider, c'est un droit inaliénable d'un peuple, d'un territoire qui s'appelle le Sahara occidental. Un territoire non autonome », a soutenu le ministre. Messahel a fait prévaloir la « négociation politique » entre les parties en conflit (le Maroc et le Front Polisario), soulignant que la négociation, qui doit continuer, est un « élément central » pour la résolution de cette question. Revenant sur l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU, vendredi dernier, de la résolution 2285 (2016) par laquelle il proroge jusqu'au 30 avril 2017 le mandat de la Minurso, le ministre a rappelé qu'à travers cette résolution, cinq fondamentaux de l'ONU ont été repris, et « se confondent avec la position de l'Algérie ». Il a, dans ce sens, ajouté que la résolution évoque que « la détermination du statut définitif du territoire sahraoui relève du principe fondamental de l'autodétermination, identifie les parties en conflit qui sont le Maroc et le Front Polisario et les appelle à la négociation ». Abordant le dossier syrien, Messahel a estimé que la réconciliation nationale intersyrienne est une « alternative pour cesser le bain de sang en Syrie », réaffirmant la position de l'Algérie condamnant le terrorisme. Le ministre est revenu sur sa dernière visite à Damas, accompagné d'une délégation, visant à expliquer l'expérience algérienne et la mise en application de la réconciliation nationale en matière de « déradicalisation qui est aujourd'hui devenue une pratique algérienne », a-t-il dit. « Chaque pays peut avoir son propre parcours mais la politique de la réconciliation nationale en Algérie qui a été menée par le président de la République depuis son arrivée en 1999 a porté ses fruits », a soutenu Messahel. « Depuis le début de la crise en Syrie en 2011, l'Algérie soutient le dialogue inclusif intersyrien en vue de trouver une solution à la crise », a-t-il également déclaré, affirmant que « la solution demeure entre les mains des Syriens, loin de toute ingérence étrangère ». Concernant la crise libyenne, Messahel a soutenu que « la Libye a des capacités extraordinaires, un potentiel important, des cadres formés, des hommes et des femmes politiques capables de dépasser cette situation de crise ». « Il y a une volonté chez nos partenaires libyens de construire leur pays et le maintenir uni », a-t-il dit. Il a, à ce propos, évoqué la formation dans les domaines militaire et sécuritaire », soulignant que la Libye est un pays où « tout est à construire ». « Aujourd'hui, c'est une priorité absolue de combattre le terrorisme, les Libyens eux-mêmes et la communauté internationale doivent apporter la contribution nécessaire pour y faire face », a-t-il notamment relevé. Evoquant sa récente visite en Libye où il a rencontré tous les membres du Conseil présidentiel, à sa tête, Faiz Essaraj, Messahel a affirmé que l'ambassade d'Algérie à Tripoli, fermée depuis 4 ans, sera rouverte prochainement. Le ministre a rappelé que « l'Algérie avait vu juste en 2011 sur la menace contre ce pays, avait attiré l'attention sur les conséquences néfastes d'une intervention militaire en Libye ainsi que sur les pays voisins, du Sahel et de la Méditerranée ». « Aujourd'hui, tout le monde est d'accord pour que la solution soit politique (...) nous avons prôné également qu'il y est un gouvernement d'union nationale, et qu'il siège également à Tripoli, ce qui est le cas aujourd'hui », a-t-il dit. Messahel a rappelé que la première visite officielle effectuée par Faiz Essaraj en dehors de la Libye était en Algérie, où il a été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika, soulignant que « la Libye est un pays voisin avec qui nous partageons 960 km de frontières et une histoire ». Au niveau des institutions, a ajouté Messahel, « les responsables libyens nous ont demandé de l'aide, et la politique de la réconciliation nationale algérienne les intéresse aussi. Nous avons mis à leur disposition des documents et des matériaux et nous sommes prêts à échanger des délégations pour travailler ensemble ».