Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, a affirmé, hier, qu'il allait prendre les mesures nécessaires à l'encontre des laiteries qui recourent à l'utilisation de la poudre de lait au détriment du lait cru local. « Concernant la filière lait, j'ai donné des instructions pour arrêter l'approvisionnement en poudre de lait des laiteries qui n'achètent pas le lait cru auprès des éleveurs », a indiqué le ministre lors de la session du conseil national de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA). Le ministre a rappelé les mesures et les décisions prises par le gouvernement, au début de l'année en cours, pour relancer la filière lait dans l'objectif de développer la production nationale et de réduire les importations de la poudre de lait d'au moins 50% d'ici à 2019. Parmi ces mesures, prises suite à de nombreuses réunions de concertation et de dialogue avec les acteurs de la filière, l'Etat a décidé notamment d'augmenter la subvention du litre de lait cru accordée aux éleveurs et de soutenir l'investissement dans les cultures fourragères. Ces mesures coûteront à l'Etat environ 200 milliards de dinars durant le quinquennat 2015-2019. « Nous devrons être rigoureux dans la mise en œuvre de ces décisions », a insisté le ministre, en soulignant que l'ensemble des mesures prises sont en cours d'application. Par ailleurs, le ministre a révélé que son secteur comptait introduire, dans la prochaine loi de finances complémentaire, un article permettant la prolongation du délai accordé aux agriculteurs pour adhérer au système de sécurité sociale et de retraite dont le délai a expiré le 31 mars. Le nombre d'agriculteurs cotisants a atteint 160.000, alors que l'objectif est d'atteindre 300.000 d'ici à 2017, selon Ferroukhi. De son côté, le secrétaire général de l'UNPA, Mohamed Alioui, a souligné que la question de la protection du foncier agricole fait partie des préoccupations de cette organisation et a salué l'engagement de l'Etat à travers la Constitution amendée à protéger ce patrimoine pour les générations futures. « Notre objectif est de réaliser la sécurité alimentaire du pays, défendre les terres agricoles, d'élargir la superficie irriguée et de donner la priorité à l'intérêt national », a-t-il soutenu.