Les pouvoirs publics sont là pour accompagner les jeunes investisseurs mais il faut, selon le ministre, qu'ils aient confiance en eux-mêmes et doivent être responsables, évoquant des cas de réussite notamment dans les secteurs de l'industrie et de l'agriculture. El Ghazi a fait savoir qu'il y a 1.300.000 offres d'emploi non satisfaites dont 800.000 dans l'agriculture et 500.000 dans la construction. Dans ce contexte, il a mis en évidence la nécessité de réformer le système de formation et l'adapter ainsi aux besoins du marché du travail. A une question relative au projet du nouveau code du travail, le ministre a fait savoir que les droits et les acquis des travailleurs sont préservés et qu'ils ne seront jamais remis en cause quelles qu'en soient les conditions. Ce projet a été soumis aux partenaires sociaux (patronat et UGTA) pour des enrichissement. Il sera effectif après son adoption par le gouvernement et le Conseil des ministres ainsi que par les deux chambres parlementaires. Concernant le non-respect de la législation du travail par certains employeurs, le premier responsable du secteur a annoncé le renforcement du rôle des inspecteurs de travail pour un meilleur contrôle des contrevenants. Actuellement, l'inspection se limite à faire le constat et orienter le plaignant vers la justice. S'agissant des décisions de justice non appliquées, El Ghazi a indiqué qu'une rencontre le regroupera avec le ministre de la Justice pour discuter de ce point précis. Concernant le pré-emploi, le ministre fera savoir qu'il s'agit d'une « période préparatoire à l'embauche » qui permet au jeune d'acquérir de l'expérience, « l'employeur n'est pas obligé de le recruter », soulignant que l'Anem a permis à des dizaines de jeunes de rejoindre le monde du travail surtout après la modernisation des instruments de traitement des dossiers. Il y a près de 12 millions d'assurés sociaux et 35 millions des ayants droit dont beaucoup bénéficient de la carte Chifa utilisée parfois frauduleusement, a indiqué le ministre. A propos des migrants qui fuient leurs pays pour des raisons politiques ou sécuritaires, « l'Algérie ne peut pas leur accorder le statut de migrants économiques », a-t-il fait savoir. S'agissant du recouvrement des créances de la Cnas et de la Casnos tel que stipulé dans la loi de finances pour 2015, le ministre a indiqué que « les indices sont satisfaisants » et que « des dizaines de milliers de salariés non déclarés l'ont été et que l'opération continue selon l'échéancier convenu entre l'employeur et la caisse de sécurité sociale, et ce, jusqu'au recouvrement de toutes les cotisations impayées. Les recouvrements opérés sont de l'ordre de 130.000 pour la Cnas et de 165.000 pour la Casnos, selon El Ghazi.