à quelques semaines du lancement de la campagne moissons-battages, les services agricoles, la Conservation des forêts et la Protection civile de la wilaya de Tipasa redoublent d'actions de sensibilisation sur les risques des feux de forêt et de récoltes. En effet, des regroupements au profit des fellahs mais aussi de citoyens, notamment ceux qui vivent dans le milieu rural et à proximité des domaines forestiers, ont été organisés ces derniers jours. L'objectif : prévenir et réduire au maximum la survenue d'incendies qui, souvent, s'avèrent ravageurs, particulièrement durant les périodes de chaleur. A l'instar des années précédentes, les rencontres de sensibilisation se sont déroulées au niveau des subdivisions des services agricoles. En plus de Damous, Gouraya, deux régions densément boisées, la caravane de sensibilisation a sillonné Sidi Amar, Ahmeur El Aïn et Koléa. Selon les responsables de cette action, l'accent a été mis notamment sur la nécessité de mettre en œuvre toutes les mesures susceptibles, dans un premier temps, d'éviter la propagation des flammes et, dans un autre, de permettre une intervention rapide et efficace pour circonscrire les foyers d'incendie en un temps optimal. « Nous avons insisté sur la nécessité de pratiquer des tournières aux limites des périmètres des champs céréaliers. Celles-ci doivent être suffisamment larges, soit entre 5 et 10 m pour agir comme coupe-feu », fait remarquer le lieutenant Michalikh, chargé de communication au niveau de la direction de la Protection civile de Tipasa. Et d'ajouter : « A proximité des forêts, la largeur des tournières doit dépasser les 50 m, car le risque est plus important, particulièrement à proximité des pinèdes. » Outre cette mesure salutaire, le même officier insiste sur la nécessité d'équiper les moissonneuses-batteuses d'installation anti-incendie, à l'instar des extincteurs. « En plus de ces deux mesures, les exploitants agricoles doivent mettre constamment en leur disposition une citerne d'eau ou bien une bâche à eau. » La sensibilisation ne s'est pas limitée uniquement sur les dangers pouvant ravager les champs céréaliers. Ainsi, les organisateurs de la caravane ont mis l'accent sur le rôle des cultivateurs pour lancer l'alerte. « L'implication du citoyen et des exploitants agricoles en particulier dans la prévention et la lutte contre les feux est très importante, dans la mesure où, en leur qualité de vigiles naturels, ils peuvent contacter rapidement nos unités toujours en alerte », insiste l'interlocuteur en question. L'an dernier, la Protection civile a recensé 125 feux de forêt et de récoltes. Ces foyers ont décimé une surface de 256,77 ha, dont 208,78 de pins d'Alep, 6.530 bottes de foin, 1.560 arbres fruitiers et plus de 20 ha de blé.