Elles ont eu de violents affrontements avec des dizaines de combattants du groupe terroriste dans certaines zones dans la partie nord de la ville, située à quelque 50 km à l'ouest de la capitale Baghdad. Les militaires ont réussi à reprendre certaines parties des districts de Dhubbat et Jamhoriyah, tandis que les combats sont toujours en cours dans d'autres districts, y compris Mu'almin et Golan, a précisé une source de sécurité de la province. Les troupes ont fait des progrès considérables pour reprendre les locaux du gouvernement local et ont hissé le drapeau irakien sur son bâtiment principal dans la partie centrale de Falloujah, après avoir avancé dans les districts de Nazal, Jubail et Resala, en plus de la zone industrielle située dans la partie sud de la ville. Le Premier ministre, Haider al-Abadi, avait salué vendredi dernier une victoire importante contre l'organisation terroriste à Fallouja après la reprise des locaux du gouvernement local. « Nos troupes ont tenu leur promesse et libéré la ville de Fallouja », a-t-il affirmé à la télévision d'Etat Iraqiya. « Fallouja est revenue à la patrie et nos forces ont pris le contrôle du cœur de la ville », a-t-il poursuivi. Nasir Nuri, porte-parole du ministère de la Défense, a déclaré aux médias locaux que « Fallouja sera libérée complètement en quelques jours ». Toujours dans la province d'al Anbar, les forces de sécurité appuyées par les avions de la coalition menée par les Etats-Unis, ont mené une opération contre les positions de Daech dans les domaines d'Albu Risha et Tway dans le nord de Ramadi, à quelque 110 km à l'ouest de Baghdad, a déclaré le général Hadi Erzaiyj, chef de la police de la province d'al Anbar, dans un communiqué de presse. Les troupes gouvernementales et leurs alliés ont combattu depuis des mois Daech pour récupérer les principales villes à al-Anbar, après que les terroristes eurent tenté d'avancer vers Baghdad après avoir saisi la grande partie de la province. Ce sont les civils qui payent le gros lot de cette offensive qui risque de se transformer en désastre humanitaire. Elle a même provoqué un exode massif de la population. Au moins 30.000 personnes ont fui les combats en trois jours, rejoignant les dizaines de milliers déjà déplacées, selon le Conseil norvégien pour les réfugiés, tandis que des milliers d'autres sont toujours bloquées à l'intérieur de la ville. L'organisation a averti qu'elle ne pouvait plus fournir l'assistance nécessaire, avec un déficit de rations d'eau, alors que les conditions sanitaires deviennent de plus en plus précaires. En réponse à cette doléance, Abadi a promis de fournir un soutien aux déplacés confrontés à des températures suffocantes. Selon le HCR, 84.000 personnes ont été forcées de fuir leurs maisons depuis le début de l'offensive lancée le 23 mai dernier avec le soutien aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. « Les agences se démènent pour répondre à la situation qui évolue rapidement — et nous nous préparons à un nouvel exode massif dans les prochains jours », a averti l'organe onusien.