A l'origine de cette révision : deux décisions, la levée avant mars de l'état d'urgence et l'ouverture du champ médiatique qui ont déjà fait réagir «positivement» les pays européens. Deux décisions que le beau monde invité jeudi à l'ambassade US à Alger pour une vidéoconférence a mis en valeur en réitérant le refus à quiconque de s'ingérer dans les affaires algériennes ou de prodiguer ses conseils. Notamment ceux qui ont assisté en spectateurs, voire en complices de la «tragédie de l'année 90». Les Etats-Unis notent «avec satisfaction» la déclaration de Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, sur la levée de l'état d'urgence, mis en place depuis 1992, avant fin février et se disent «encouragés» par la décision du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, d'ouvrir les médias publics à l'ensemble des partis. Selon un haut responsable du département d'Etat américain, cité par l'APS, les Etats-Unis qui suivent «très prudents» les bouleversements politiques dans la région tout en étant convaincus que la situation dans chaque pays est «unique», accueillent la levée de l'état d'urgence comme «une avancée positive». «Les peuples du Moyen-Orient, comme partout ailleurs, sont à la recherche d'une occasion pour contribuer et avoir un rôle dans les décisions qui déterminent leur vie», dit-il, rappelant les propos tenus en janvier dernier à Doha, Qatar, par la secrétaire d'Etat, aux dirigeants : «Répondre aux aspirations de leur peuple et considérer la société civile comme un partenaire et non pas comme une menace à cet effort». Outre ces deux mesures, Washington qui appuie les efforts de «réconciliation nationale entrepris», reconnaît à leurs justes valeurs les réformes politiques et économiques engagées «sous la direction du Président Bouteflika» qui a été élu en 2009 «d'une manière pacifique et ordonnée». «Nous espérons que le peuple algérien continuera à participer aux efforts de la réconciliation nationale qui ont été entrepris par le Président Bouteflika», dit-il estimant que les les relations entre l'Algérie, un partenaire essentiel dans la région d'Afrique du Nord et du Sahel et les Etats-Unis, qui ont toujours été basées sur les intérêts et le respect mutuels, se sont renforcées et développées ces dernières années dans de nombreux domaines». Outre les relations économiques, les liens bilatéraux, dit-il, sont de plus en plus croissants. «Nous sommes encouragés par l'expansion des liens économiques entre nos deux pays et par les efforts de l'Algérie à diversifier son économie pour attirer les investissements étrangers et nationaux en dehors du secteur de l'énergie», précise t-il ajoutant que les Etats-Unis «travaillent en collaboration avec le gouvernement algérien afin de contribuer dans la mise en place des conditions attrayantes pour le climat des affaires dans des domaines-clés pour les investisseurs étrangers» car, explique-t-il, «l'Algérie est dotée d'un si grand potentiel et les entreprises américaines pourraient jouer un rôle important dans la réalisation de ces potentialités».