Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) a lancé, en novembre 2014, un projet de constitution d'un socle commun de réformes indispensables à mettre en œuvre pour entamer de manière effective la relance économique basée sur la diversification, tant prônée par les pouvoirs publics notamment après la chute des prix du pétrole. L'objectif étant d'adopter une démarche participative en impliquant les acteurs économiques locaux, chefs d'entreprise, experts, universitaires et associations professionnelles. L'avantage de cette approche inclusive, selon les organisateurs de la journée d'étude, tenue, hier, à Alger sous le thème « plaidoyer pour les réformes structurelles : de sa formulation à l'engagement du plus grand nombre » est d'offrir un espace d'expression et de partage d'expériences en vue d'élaborer un document auquel tous les acteurs économiques et toutes les parties concernées auront participé. Un document que le CARE compte transmettre, une fois achevé, aux décideurs en espérant qu'il sera validé. C'est ce qu'ont fait savoir les deux conférenciers Mahrez Aït Belkacem et Amel Belaïd, membres du CARE et animateurs du projet « plaidoyer pour l'amélioration du climat des affaires » cofinancé par le CARE et le centre international pour l'entreprise privée et dont la durée est de 24 mois. « La diversification de l'économie et le développement du tissu des PME est un leitmotiv répété inlassablement par tous les acteurs y compris étatiques sans que des mesures concrètes soient implémentées de manière structurée à telle enseigne qu'il en perd en crédibilité », a affirmé Aït Belkacem. Selon lui, le CARE n'a pas attendu que la chute des prix des hydrocarbures pour attirer l'attention sur « l'urgence de l'entame d'une réforme structurelle et structurante de notre économie afin de permettre la relance tant attendue d'une démographie significative des PME contrainte par de nombreux freins juridiques, institutionnels et organisationnels ». Il considère ainsi que « cette situation est une occasion pour les entreprises et leurs représentations organisées ou non d'identifier un socle commun de réformes incontournables pour libérer l'économie de ses entraves et qui réunirait le maximum d'acteurs économiques et sociaux autour de lui ». Pour concrétiser cette approche participative, les deux animateurs du projet sont allés à la rencontre des opérateurs économiques en organisant des tables rondes dans plusieurs wilayas du pays dont Annaba, Oran, Ghardaïa, Tlemcen, Adrar, Tamanrasset, Blida. « Nous avons été agréablement surpris par l'enthousiasme des acteurs économiques locaux et leurs suggestions positives », ont-ils fait savoir. D'après eux, quelle que soit la pertinence des plateformes, elle ne saurait être le fruit de laboratoires « qu'on proposerait aux chefs d'entreprise qui n'auront plus qu'à les approuver ou à s'en exclure ».