Inquiets par rapport à la récente décision visant la dissolution de leur corps, les gardes communaux des différentes localités de la capitale, qui affirment être méprisés au niveau de leur délégation, ont tenté de se rassembler, hier, devant le siège de la wilaya d'Alger avant d'être cantonnés devant le siège de l'APN alors que leurs cinq représentants ont été reçus à la wilaya pour remettre une lettre explicative et une requête de doléances. D'après les participants, beaucoup d'insuffisances ont été recensées dans l'application de la décision de dissolution, « une opération qui devait se présenter comme une récompense aux agents de la garde communale qui se sont beaucoup sacrifiés pendant la décennie noire », peut-on lire dans la lettre adressée au wali d'Alger. Les gardes communaux déplorent la manière dont on les affecte aux différentes administrations. Ils affirment que leurs compétences et leurs vœux n'ont pas été pris en considération. Ils se plaignent aussi du fait que les salaires au niveau des établissements d'accueil, où ils sont nommés en tant que vacataires ou contractuels, sont inférieurs à ceux perçus en tant que garde communal alors qu'ils s'estimaient déjà lésés dans leur corps paramilitaire. De ce fait, ils demandent 540 millions de centimes pour chaque agent comme indemnisations pour les années qu'ils ont passées à combattre le terrorisme. Ils estiment aussi que ce montant ne couvre pas forcément tous leurs droits parce qu'ils disent avoir travaillé 24 heures/24 alors qu'ils sont assurés pour 8 heures sans bénéficier des congés hebdomadaires et des jours fériés. La rémunération des 9 jours des congés annuels qui ne leur est pas attribuée et l'augmentation des salaires avec effet rétroactif depuis janvier 2008 est également comptabilisée dans la somme réclamée. Les agents de la garde communale demandent, en outre, l'octroi d'une carte qui prouve qu'ils ont combattu le terrorisme afin de bénéficier des avantages accordés aux autres corps sécuritaires. Ils veulent aussi bénéficier d'une retraite anticipée avec une pension de 28.000 dinars pour chaque agent. Ils souhaitent, notamment, que les victimes de terrorisme du corps de la garde communale soient pris en charge de la même manière que les victimes des autres corps sécuritaires. Les protestataires menacent, enfin, d'organiser devant le siège du gouvernement un sit-in qui rassemblera les gardes communaux des 48 wilayas si leurs revendications ne sont pas prises en compte.