Au cinquième jour de grève, le message des greffiers a été enfin entendu. Hier, Tayeb Belaiz, ministre de la Justice, garde des Sceaux, a reçu deux des représentants des grévistes. Cette première rencontre qui a été bien accueillie par les fonctionnaires des tribunaux en colère, a pour objectif de rétablir le fonctionnement d'abord des tribunaux qui connaissent un grand retard dans le traitement des procès et pour faire baisser la tension. «La tutelle s'engage à trouver une solution aux revendications des greffiers», indique un responsable au ministère de la Justice. «Nous ne bénéficions d'aucune prime de transport, de panier ni même de risque car souvent nous travaillons très tard et nos heures supplémentaires ne sont ni payées ni récupérées», affirme une greffière dont le salaire, après plus de vingt ans d'expérience, ne dépasse pas les 24 000 DA. Hier, à l'annonce de cette rencontre, des greffiers des tribunaux d'Alger et d'autres wilayas qui ont organisé un sit-in devant le tribunal de Sidi M'hamed ont décidé de surseoir à cette action en attendant les résultats de la rencontre. En attendant, Abdelhamid Sellini, président du Conseil des avocats du centre, a invité les avocats à reporter tous les procès tant que leur légitimité juridique n'est pas garantie. Pour le représentant des avocats, le remplacement du greffier par un huissier de justice pour le déroulement d'un procès de justice est une violation de la loi.