La lecture de ces deux documents s'est déroulée, hier, au siège de l'APS lors d'un atelier organisé par le HCA. C'est le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui a procédé à l'ouverture officielle des travaux de cette rencontre. Le ministre a qualifié ce rendez-vous d'« événement historique » qui traduit un saut qualificatif pour le développement et la promotion de tamazight. Il a fait savoir qu'une part du lion a été accordée à l'utilisation de tamazight dans son secteur. Pour le ministre, il n'y a aucun complexe à se faire dans ce domaine. « Tamazight est une langue nationale et officielle. Elle a le soutien et la logistique de l'Etat », a-t-il indiqué. Evoquant l'opération de traduction, Grine a estimé que les traducteurs ont un grand rôle à jouer et qu'ils n'ont pas le droit de rater cette mission. « La traduction est un travail qui n'est pas facile. Mais je suis persuadé que les traducteurs ont les compétences requises pour être à la hauteur de cette mission », a-t-il soutenu. Pour sa part, le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a indiqué que le recours à la langue amazigh dans le champ des activités des institutions étatiques est tout à fait plausible. Pour lui, tamazight, qui dispose du lexique idoine en rapport avec ses propres déclinaisons syntaxiques, est en mesure d'exprimer avec « précision » et « clarté » les nuances de l'écrit. « La traduction ne peut être que source de richesse face aux grandes langues de traduction scripturale véhiculant des contenus civilisationels universels. Elle peut constituer un moyen efficace de développement », a ajouté Assad. Il a précisé que les ateliers de traduction relatifs aux textes fondamentaux de l'Etat sont en corrélation avec les autres ateliers mis en place à l'image de ceux consacrés aux œuvres littéraires et aux sciences humaines et sociales. Selon lui, cette proximité constitue un plus quant à l'évolution de la langue amazigh qui, en plus de « véhiculer la culture ancestrale, est appelée à assumer son noble rôle de langue nationale et officielle », a-t-il souligné. Assad n'a pas manqué de rendre hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui est à l'origine de la concrétisation de cette avancée majeure et légitime de tamazight. « Le pays doit la concrétisation de cette avancée majeure et légitime à la vision et à l'engagement du président de la République qui a su préparer et rallier le consens politique national nécessaire et parachever un processus impulsé dès avril 2002 par l'introduction de tamazight comme langue nationale comme première étape », a souligné le SG du HCA. Par ailleurs, Assad a annoncé la tenue, les 21 et 22 août, à Annaba, d'un colloque international sur Jugurtha. Dans le cadre de l'introduction de tamazight dans l'enseignement à Annaba, une convention de collaboration sera signée entre le HCA et l'université de cette ville. Evoquant la production littéraire en tamazight, le SG du HCA a précisé que ce n'est pas la production qui manque. Le problème, selon lui, réside dans la mise en évidence de cette production. Sur ce point, le ministre de la Communication a indiqué que le problème, aussi bien pour les ouvrages publiés en tamazight que ceux publiés en langues arabe et française, réside dans la distribution du livre.