« Les deux hommes ont évoqué les étapes concrètes que la Russie et les Etats-Unis, en qualité de coprésidents du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), se doivent de franchir afin de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie, en conformité avec les accords conclus lors de la visite de John Kerry à Moscou les 14 et 15 juillet », a souligné le ministère russe des Affaires étrangères. « La partie russe a mis l'accent sur la nécessité de dynamiser les efforts dans la lutte antiterroristes et contre d'autres groupes extrémistes opérant toujours plus imprudemment », ajoute la même source, précisant que « cela implique plus de victimes parmi les civils en Syrie, y compris à la suite de l'utilisation de substances toxiques par des militants. L'entretien téléphonique Lavrov-Kerry a été initié par la partie américaine. Moscou estime que les Etats-Unis doivent se comporter de manière « honnête et responsable avec la Russie, s'ils veulent rétablir la confiance entre les deux pays », a déclaré un haut diplomate russe. « La confiance dans les relations entre la Russie et les Etats-Unis ne peut être rétablie que si nos collègues à Washington traitent de manière honnête et responsable l'ensemble de l'agenda des relations bilatérales entre Moscou et Washington », a déclaré , de son côté, un vice-ministre russe des Affaires étrangères. Il a tenu ces propos en réponse au président américain Barack Obama qui a affirmé ne pas faire confiance à son homologue russe Vladimir Poutine pour le règlement du conflit syrien. « Les Etats-Unis, dans leur dialogue avec nous sur les questions syriennes, ne se conduisent parfois pas comme des partenaires et sont loin de se montrer toujours prêts à négocier sur un pied d'égalité », a-t-il observé. Barack Obama a déclaré jeudi dernier qu'il n'avait « pas confiance » dans la volonté du président russe Vladimir Poutine de coopérer pour trouver une issue au conflit syrien. « La Russie n'est peut-être pas capable d'y parvenir, soit parce qu'ils ne le veulent pas, soit parce qu'ils n'ont pas assez d'influence sur al-Assad. Et c'est ce que nous allons évaluer, a-t-il ajouté. Le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble une vingtaine de pays, a élaboré en novembre 2015 à Vienne, une feuille de route pour la paix, entérinée en décembre par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Un organe de transition politique était prévu le 1er août dernier, ainsi qu'une Constitution et des élections d'ici à la mi-2017. La ville de Minbej reprise à Daech Sur le terrain, l'alliance de forces arabo-kurdes soutenue par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis ont repris hier la ville de Minbej, fief du groupe terroriste Daech, deux mois après le lancement de leur offensive pour récupérer cette localité stratégique du nord de la Syrie. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les forces démocratiques syriennes (FDS) contrôlent samedi Minbej et ratissent le centre-ville à la recherche des derniers terroristes encore présents dans la ville. Les FDS avaient lancé le 31 mai dernier une offensive visant à reprendre Minbej, qui était alors le principal carrefour d'approvisionnement de Daech. Ces forces avaient repris, dans un premier temps plusieurs localités et villages autour de Minbej puis étaient entrées le 23 juin dans cette ville de la province d'Alep.