Le mouvement Ennahda a acceuilli favorablement certaines dispositions prises lors du dernier Conseil des ministres, particulièrement la levée de l'état d'urgence. Pour le secrétaire général du parti, Fateh Rebai, cette décision prouve que la crise a une dimension politique et qu'elle n'est pas seulement sociale. Il souhaite, par ailleurs, que l'état d'urgence ne soit pas remplacé par une loi qui limite les libertés. Il appelle également à l'ouverture d'un débat politique avec la classe politique et les forces vives de la société afin d'arriver à amender la Constitution et les lois organiques d'une manière qui réponde aux aspirations de la société. «Nous souhaitons voir une prise en charge réelle des revendications des jeunes», a-t-il indiqué, hier, lors de l'ouverture des travaux de la rencontre nationale des présidents de bureaux de wilaya du Mouvement. Selon Fateh Rebai, notre pays connaîtra certainement des changements. Cependant, il croit que l'avancée progressive vers l'instauration de la démocratie est la voie adéquate pour nous. «Il faut qu'on soit à la hauteur des défis actuels», a-t-il dit en invitant les enfants de l'Algérie qui souhaitent un changement «pacifique, officiel et annoncé publiquement» à rejoindre Ennahda. Profitant des «vents du changement», le SG du Mouvement du Ennahda réclame, aux médias lourds (spécialement la télévision), une couverture médiatique équilibrée pour les partis politiques, les organisations de la société civile et l'ensemble des préoccupations des citoyens.Le Mouvement Ennahda a vivement critiqué le silence arabe à l'encontre des massacres que subit le peuple libyen. Dans ce sillage, il a appelé la Ligue arabe, l'Organisation du congrès islamique (OCI) et les hommes libres à travers le monde à assumer leurs responsabilités historiques pour mettre fin à ces massacres. Ennahda a également lancé un appel aux pays voisins de la Libye dont l'Algérie à intervenir, notamment en ce qui concerne l'acheminement des aides humanitaires.