Photo : Slimene S.A. « L'alliance nationale pour le changement (ANC) en Algérie ne tardera pas à tenir son congrès », a annoncé hier à Alger, le secrétaire général du mouvement El Islah, Djamel Benabdeslam. En marge de la rencontre qui a regroupé ses militants, il a affirmé : « nous sommes en train de multiplier des rencontre avec d'autres formations politiques, organisations syndicales et intellectuels pour lancer au plus tard fin mars, pour trouver une nouvelle formule d'opposition positive et de débattre de beaucoup propositions en vue de faire sortir le pays de la crise ». Pour le SG d'Islah, l'Algérie n'est pas à l'abri des agitations qu'ont connues la Tunisie, l'Egypte ou encore la Libye. Une chose est sûre, indique M. Benabdeslam, « nous sommes arrivés au point de vouloir regrouper toutes les forces vives de la nation pour répondre à l'appel du peuple épris de paix et de stabilité économique et sociale ». Pour M. Benabdeslam, pour que l'Algérie « retrouve la sérénité, il faut le départ réel de tout le staff gouvernemental». « Le Mouvement El-Islah propose à ce que le Gouvernement actuel, qui manque de vision stratégique, soit remplacé par un gouvernement d'unité national». Cette équipe, selon M. Benabdeslam, « représentera toutes les forces politiques et devra préparer des élections anticipées à différents niveaux ». Le conférencier appelle à l'organisation d'élections locales, législatives et présidentielle anticipées. Intervenant sur ce qui se passe dans le monde arabe et plus particulièrement en Libye, le SG du Mouvement El-Islah a appelé à la rupture des relations diplomatiques avec ce pays. « Le Mouvement El-Islah demande au gouvernement algérien de fermer l'ambassade du plus sanguinaire des dictateurs que l'humanité ait jamais connus ». Il estime que la décision d'ouvrir les frontières aux « rescapés » est une action humanitaire. A cet effet, il a appelé les Algériens à être solidaires et de prendre en charge tous les « frères » qui viennent de Libye, de Tunisie ou d'Egypte.