Photo : Slimene S.A. L'Alliance nationale pour le changement (ANC) qui regroupe plusieurs formations politiques et associations, a tenu, hier, à Alger, une réunion dont l'objectif essentiel est de mettre sur pied une plate-forme de revendications communes à présenter au chef de l'Etat. Ahmed Benabdeslam, Sg du mouvement El Islaha (parti initiateur de l'Alliance), a fait savoir, à l'issue de la réunion, que la démarche à suivre se précise de plus en plus entre les membres de l'ANC : «Il y a un programme de rencontres arrêté pour l'élaboration d'une feuille de route. Les débats de la réunion ont été centrés autour de la manière d'agir communément en vue d'une sortie démocratique et pacifique de la situation actuelle». Il ajoute que les membres de l'Alliance placent, comme priorité, deux mots d'ordre : la sensibilisation et la mobilisation de la base militante. «La méthode à suivre n'est pas encore adoptée mais ce qui est important, c'est que le processus de concertation est entamé entre l'ensemble des adhérents», poursuit M. Benabdeslam qui souligne une nouvelle rencontre programmée pour la journée de samedi prochain. L'ANC prendra-t-elle part à la marche du 19 février ? A cette question, le prote-parole de l'Alliance réitère la position initiale qui est la non-participation, mais, «nous ne sommes pas contre le principe d'organiser des marches et refusons l'interdiction de manifester», précise-t-il. L'ANC, créée récemment, regroupe des partis politiques, associations, syndicats et autres personnalités connues de la scène politique nationale. On dénombre El Islah, le Mouvement pour la prédication et le changement (branche dissidente du MSP), le parti du Rassemblement algérien (RA), le Parti républicain algérien (PRA), le FNA, Ahd 54, des syndicats tels l'Unpef et le Snapap, ainsi que des personnes de renom à l'image de Tahar Ben Baibeche et Ahmed Benbitour, respectivement ancien membre du bureau national du RND. L'ANC qui plaide une réelle transition démocratique et l'ouverture du champ politique et médiatique, estime que «la situation actuelle nécessite des réformes profondes à entreprendre en concertation avec tous les acteurs politiques».