La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a défendu la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, estimant que « les réformes engagées permettent de faire sortir l'éducation du marasme et le hisser au rang de vecteur du savoir de dimension universelle ». Animant, hier, au siège de son parti, une conférence de presse à l'occasion de la réunion du bureau politique, la SG du PT a souligné que « c'est dans un climat délétère que des partis se sont élevés contre les réformes engagées dans le secteur de l'éducation. Réformes que nous soutenons ». « Certes, le débat reste un droit, mais il ne doit pas virer à l'insulte », a-t-elle estimé, tout en appelant à assainir la situation des contractuels pour les soustraire à la précarité sociale. Louisa Hanoune est revenue sur la situation actuelle du pays qu'elle qualifie de « préoccupante », car, selon elle, « l'Etat compte durcir sa politique d'austérité ». Dans ce contexte, elle conteste la baisse du taux de chômage de 9,9% annoncé par l'Office national des statistiques (ONS) alors que « ce même office évoquait un mois auparavant son augmentation ». D'autant que « la survie des petites entreprises n'est pas assurée. Chaque année, près de 250 d'entre elles disparaissent. Comme il n'y a pas eu création d'emplois permanents ». La rentrée universitaire intervient dans des conditions difficiles. Car, selon elle, il n'y a pas de nouvelles infrastructures alors que 1,6 million d'étudiants sont attendus dans les campus. Et que l'Etat envisage de se désengager partiellement les œuvres sociales (transport, restauration et hébergement). Pour amortir les effets de la crise et renflouer les caisses de l'Etat, l'oratrice a préconisé de « récupérer les 981 milliards de dinars d'impôts non recouvrés, saisir les biens des personnes impliquées dans des affaires de corruption et de fuite de capitaux pour être à l'aise pendant 4 années sans rente pétrolière ». La secrétaire générale du PT avertit, en outre, sur les dessous des rapports internationaux publiés dernièrement et les insinuations de l'article du Politico. Selon elle, ces « rapports hostiles à notre pays commandent de s'opposer à toute forme d'ingérence dans nos affaires internes ». Concernant les échéances électorales, elle a considéré que les élections législatives « ne sont pas une priorité pour le PT et ne sont pas à l'ordre du jour du BP ».