Les députés vont utiliser tous les moyens pour faire valoir leur cause et être réélus, pourquoi pas, lors des législatives d'avril 2017. Seddik Chiheb, porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), tient à rappeler que cette session unique de dix mois traduit les nouvelles recommandations de la Constitution du pays. Les élections législatives se tiendront en pleine session parlementaire. Ce qui augure d'une session parlementaire plutôt laborieuse. Selon ses dires, le règlement intérieur devant régir les deux Chambres parlementaires est l'un des textes les plus importants à discuter en guise d'introduction. « C'est un enjeu qui va redéfinir toutes les approches du travail législatif. Ce sera en quelque sorte une session-campagne autour de laquelle se joueront les ultimes cartes des parlementaires », indique-t-il, en confirmant que rien n'a encore filtré sur le contenu de la prochaine loi de finances de 2017, même s'il n'écarte pas quelques augmentations compte tenu de la crise économique qui secoue le pays. Sachant que certains observateurs parlent d'une éventuelle augmentation de la TVA. Selon Chiheb, « ce ne sont que des supputations distillées dans le but d'alimenter le débat public ». Le porte-parole du RND indique, dans ce contexte, que le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, devra réunir les deux groupes parlementaires le 4 septembre prochain dans l'après-midi afin de donner des orientations aux élus du parti concernant la conduite à tenir durant cette session. Nabil Yahiaoui, chargé de la communication au parti Tajamou Amal Jazaïr (Taj), a fait savoir, pour sa part, que le président du parti, Amar Ghoul, devra réunir le bureau politique et le groupe parlementaire juste avant l'ouverture de cette session pour ouvrir un débat autour des projets inscrits à l'ordre du jour. « Taj adoptera assurément la tendance du gouvernement dans le cadre du soutien au programme du président de la République. Nous refusons d'adopter un discours populiste. Nous refusons d'exploiter certaines conjonctures à des fins partisanes », déclare-t-il en faisant remarquer que le Parlement est un espace où se discute le programme du gouvernement, d'où le besoin de faire preuve de rationalité, loin de la « surenchère politicienne ». Naâmane Laouar, président du groupe parlementaire du MSP, explique, de son côté, qu'il existe des textes prioritaires devant être débattus « obligatoirement » avant la fin de l'année 2016. D'autres peuvent intervenir en fonction des décisions qui seront prises en Conseil des ministres. D'abord, il faut discuter la loi de finances 2017, le règlement intérieur du Parlement, la loi du règlement budgétaire, le bilan du gouvernement, étant donné la constitutionnalisation de cette démarche devant avoir lieu avant la fin de l'année, et le rapport de la Banque centrale. Naâmane Laouar a fait savoir que les textes qui sont au niveau du bureau de l'APN n'ont toujours pas été soumis aux députés.