Au menu, le renouvellement des structures de l'Assemblée, a-t-on appris de Saïd Lakhdari, vice-président de la Chambre basse en charge de la communication. Cette question soulevée notamment par des députés du FLN sera discutée avec les chefs des groupes parlementaires afin de trancher « si elle s'impose actuellement ou non ». Lakhdari a expliqué qu'il existe « un vide juridique » auquel il faut remédier. « Les structures de l'APN sont renouvelables une fois par année en vertu du règlement intérieur de la Chambre. Le mandat du bureau actuel expire le 22 octobre prochain. Compte tenu de la nouvelle donne induite par les amendements constitutionnels, il est impossible d'élire des instances pour un mandat d'une année. Dans le cas où l'on procède à de nouvelles élections, le mandat des nouvelles structures n'ira pas à son terme. Le risque de s'engouffrer dans un paradoxe est donc réel. Non seulement la session sera unique, mais aussi des élections législatives auront lieu au mois d'avril. Peut-on élire un bureau uniquement pour quelques mois ? C'est ce qui sera justement décidé lors la réunion avec Ould Khelifa », indique Lakhdari, soulignant que cette question suscite une grande controverse. D'ailleurs, un groupe important de députés d'obédience FLN ont soumis une motion au président de l'APN dans laquelle ils réclament le renouvellement des structures. Ce sera ainsi l'occasion d'écarter certains responsables du bureau de l'Assemblée relevant de leur parti. Selon une source proche du FLN, le nombre de signatures de la motion a dépassé une centaine d'élus. Ils sont déterminés à aller jusqu'au bout pour imposer leur position. Cette bataille des structures promet d'être féroce. Elle devrait assurément influencer également les débats autour des textes de loi retenus pour la prochaine session parlementaire qui s'ouvrira dimanche prochain. De son côté, Seddik Chiheb, porte-parole du RND, a estimé que cette question n'est pas définie d'une façon claire. Le dernier mot revient aux groupes parlementaires et non pas à l'APN. Le renouvellement des structures n'est pas nécessairement obligatoire, puisque c'est aux groupes parlementaires que revient l'ultime décision. Ils peuvent donc maintenir la même composante des structures en avançant des motifs objectifs. Naâmane Laouar, président du groupe parlementaire du MSP, a rappelé que sa formation n'est pas concernée par le renouvellement des structures de l'APN, étant donné qu'elle avait décidé de les bouder depuis 2012. Cela ne l'a pas empêché de dire que ceux qui réclament ce renouvellement sont dans leur droit. Il a tenu à rappeler, à ce titre, que ce renouvellement avait connu un retard en 2012 en raison des conflits qui avaient secoué le FLN. Au lieu de le faire en juillet, ça a été organisé en octobre, d'où ce problème actuel engendré par ce report. Logiquement, au bout d'une année d'exercice, il faudrait refaire les élections comme l'exige la réglementation en vigueur, souligne-t-il.