La Banque d'Algérie a adressé récemment aux établissements bancaires et financiers activant en Algérie plusieurs nouveaux textes sous forme de règlements et d'instructions, a appris, hier, l'APS auprès de la Banque d'Algérie. Ces textes sont destinés notamment « à fluidifier la liquidité des banques et des établissements financiers en instituant et en réhabilitant un certain nombre de leviers classiques et traditionnels aux fins de la mise à disposition de ressources pour le financement sain de l'économie », explique la Banque centrale. Deux textes concernent le marché monétaire pour réactiver son fonctionnement et sa dynamique. Il s'agit d'une instruction relative aux opérations d'open market, portant refinancement des banques, tandis que la seconde instruction est relative à la facilité de prêt marginal. Pour ce qui est du refinancement hors marché monétaire par le biais du réescompte, un règlement modificatif est venu conforter les dispositifs d'intervention de la Banque d'Algérie à l'égard de la stabilité de la place bancaire et financière. Il s'agit d'un règlement complétant celui de février 2015, à travers lequel un nouveau taux de réescompte est, ainsi, promulgué après son adoption par le Conseil de la monnaie et du crédit. Dans le cadre de la réglementation bancaire, la Banque d'Algérie « a affiné ses instruments d'encadrement des taux d'intérêt par la place bancaire et financière, en direction de leur clientèle tous segments confondus, en instituant, par le taux excessif, son contrôle d'éthique, et ce, dans l'intérêt bien compris des consommateurs de services financiers et bancaires ». Par ailleurs, la Banque d'Algérie n'a pas été en reste en matière de contrôle des changes, par l'adoption et la révision des conditions portant sur l'exportation et l'importation de billets de banque algériens par les voyageurs résidents. Ainsi, le seuil autorisé de 3.000 DA a été porté à 10.000 DA, note l'instruction de la Banque d'Algérie relative à l'exportation et à l'importation de billets de banque algériens par les voyageurs résidents. Pour les crédits à long terme, le concours de la Banque d'Algérie, au titre du réescompte de leurs effets représentatifs, « ne saurait excéder une durée totale de cinq ans ». Ainsi, la situation actuelle de contraction de la liquidité bancaire, caractérisée par des besoins structurels de refinancement, « rend également nécessaire l'instrumentation de politiques dynamiques en matière de marché monétaire », souligne la Banque d'Algérie. Pour sa part, la Banque d'Algérie « s'attelle à réhabiliter les instruments de refinancement en renforçant les mécanismes de transmission de la politique monétaire dans le cadre d'une politique prudemment mesurée ».