La 15e édition du Forum international de l'énergie s'est clôturée, hier, au Centre international des conférences d'Alger sur fond de convergences. Les 28 ministres présents ont mis l'accent sur la nécessité de poursuivre le dialogue et d'opérer la transition énergétique, laquelle garantira l'avenir des générations futures. Les points de vue se sont rapprochés en ce qui concerne notamment la nécessité de réguler le marché. C'est ce qu'a fait savoir le ministre algérien de l'Energie, Noureddine Boutarfa, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue des travaux, co-animée avec le secrétaire général du Forum international de l'énergie. Boutarfa a indiqué que l'ensemble des participants représentant 52 pays partagent la même préoccupation, soulignant que la situation actuelle du marché ne devra pas porter atteinte à la transition énergétique. En ce qui concerne l'Algérie, il a souligné que le processus est déjà enclenché à travers des programmes de renforcement des énergies renouvelables. Il a informé qu'un programme de 300 mW est déjà lancé avec la mise en service de centrales photovoltaïques, indiquant au passage qu'un programme de 4.000 mW devra être lancé avant la fin de l'année en cours. Sur une question sur les nouveaux projets, le ministre a déclaré que la situation actuelle ne permet pas de lancer des appels d'offres pour de nouvelles explorations. « Pour gagner du temps, nous optons actuellement pour le partenariat plus que l'avis d'appel d'offres », a-t-il dit. Pour ce qui est du déroulement du Forum, le ministre a indiqué que les participants ont mené un sérieux dialogue et ont abouti à des recommandations à l'issue des discussions, dont celle de tenir la prochaine réunion du Forum international énergétique en Inde, en 2018. L'honneur sera donné par la suite à la Chine et la Corée du Sud qui devront co-organiser ce rendez-vous énergétique. Tout en la qualifiant de réussite, la conférence d'Alger revêt, a-t-il fait remarquer, une importance capitale. Le Forum, a-t-il dit, avait pour objectif principal de poser les questions et de trouver les solutions idoines. La situation actuelle du marché, marqué par le déséquilibre entre l'offre et la demande, constitue la principale préoccupation. « Il est clair aujourd'hui qu'il faut agir sur l'offre pour pouvoir restabiliser ce marché qui a besoin d'être régulé. » « Nous ne pouvons pas évoluer de manière erratique, car il s'agit de préparer l'avenir et d'éviter des situations complexes, comme c'est le cas actuellement », a-t-il ajouté. le ministre a fait observer que les prix actuels ne sont favorables ni aux pays producteurs ni aux pays consommateurs. La barre des 50 $ le baril freine, selon lui, les investissements dans les pays concernés qui sont, de fait, « dans l'obligation de développer les énergies renouvelables ». C'est pourquoi il est nécessaire, à ses yeux, de trouver des compromis. Pour ce faire, le dialogue doit avancer pour pouvoir « ouvrir de nouvelles pistes de développement. A une question relative à l'absence du ministre russe à la séance de clôture, Boutarfa a indiqué qu'il était prévu ainsi dans son agenda. Il a cependant fait observer qu'il faudrait mesurer l'importance de cette rencontre qui « va apporter beaucoup à l'Algérie », mettant en relief « les efforts consentis par les ministres pour venir en Algérie durant cette période ». Il a expliqué que « la plupart des pays sont en train de finaliser leur loi des finances. Ils ont eu d'énormes difficultés à consacrer ces 48 heures au forum et certains ministres étaient en dialogue avec leurs gouvernements respectifs à partir d'Alger. Il faut mesurer cet effort », avant de conclure que « l'Algérie a une crédibilité qui lui est reconnue aujourd'hui ». Pour sa part, le secrétaire général du Forum international de l'énergie, le Dr Sun Xiansheng, a passé en revue les différents panels des discussions, mettant en exergue la dimension importante de la coopération avec l'Algérie.