Les étudiants mettent quotidiennement en relief leurs différentes revendications. Un délégué de l'Ecole polytechnique, dont les étudiants étaient aussi entrés en débrayage, a affirmé qu'«une nouvelle décision a été prise lors d'une réunion qui a regroupé hier les représentants des étudiants», qui veulent que leur «participation soit garantie au sein des conférences nationales et régionales qui se tiendront ce mois-ci». Contactés pas nos soins, des délégués nous ont affirmé qu' «une nouvelle demande a été adressée au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique». Elle stipule «la participation sine qua non des représentants des étudiants lors de la tenue des conférences nationales et régionales qui auront lieu au courant du mois». Pour rappel, ces réunions de débats ont été décidées par le premier responsable du secteur et communiquées aux chefs des établissements sous forme de note. Ainsi, les étudiants ne veulent pas se contenter de participer aux débats. Occuper des sièges de pourparlers aux conférences nationales et régionales est pour eux «la seule occasion pour débattre des vrais problèmes qui gangrènent le milieu universitaire». «L'abrogation du décret 10-315 n'est au final qu'une des nombreuses revendications», ajoutent-ils. Salim, un délégué de l'école Polytechnique, pense que «les débats seront certes intéressants, mais nous nous ne sommes pas sûrs que nos propositions aboutissent sur le bureau du ministre. Donc, nous devons participer aux conférences». D'autre part, les délégués ne comptent pas seulement formuler leurs demandes. Ils préparent une nouvelle grève, et cette fois-ci sans accorder de concessions au ministère au cas où leur requête est refusée. Pour l'instant, la grève est suspendue, mais les étudiants contestataires n'ont pas rejoint les bancs des écoles ou des universités. Outre l'alignement des magistères, l'équivalence des diplômes, la classification dans la catégorie 15 de la grille de la fonction publique, les étudiants des grandes écoles et de l'ancien système veulent également la publication d'un décret qui remplacerait le précédent décret 10-315.