La vigilance doit être de tous les instants pour tarir les sources du révisionnisme attachées à réduire la portée civilisationnelle de la Révolution de Novembre. Terre de résistance millénaire, l'Algérie du combat anticolonial a levé haut l'étendard de la liberté, de la justice et de la dignité humaine, érigées en réalité immuable dans l'histoire des peuples anciennement colonisés. Le printemps algérien repose sur le socle indétrônable de la promotion de la cause de libération nationale, en Palestine et au Sahara occidental sacrifiés sur l'autel des intérêts des puissances occidentales, et le bannissement du racisme institutionnalisé dans l'Afrique du Sud de l'apartheid. Le déni de vérité historique, lourd de tendances amnésiques et d'occultations, participe à la fois du blanchiment frauduleux du passé esclavagiste et colonial de l'Occident et du néocolonialisme écumant le « printemps arabe » des dérives sanglantes et chaotiques. C'est toute la marche en avant de l'humanité qui se trouve fondamentalement obstruée par le négationnisme acquis au rôle positif de la colonisation. Tout comme la lutte de libération nationale a été assimilée au terrorisme instrumentalisé et conçu comme une épée de Damoclès suspendue sur la tête des peuples aspirant à un avenir libre et démocratique. Au prix d'une résistance digne du sursaut novembrien, la bataille victorieuse de l'Algérie républicaine a consolidé la quête de la démocratisation, reconnue comme une expérience pionnière dans le monde arabe. Elle est riche d'une réconciliation réussie, de la stabilité retrouvée et du parachèvement de l'édifice démocratique. « La Constitution révisée au début de cette année a conforté les règles de la démocratie pluraliste, renforcé la place et les droits de l'opposition, y compris à l'intérieur du Parlement, et enrichi notre système électoral avec des nouvelles garanties de transparence et d'impartialité », a souligné le président de la République dans un message à l'occasion du 62e anniversaire du 1er Novembre 1954. Le printemps novembrien libérateur et démocratique est un acquis qu'il s'agit de préserver du péril de la déstabilisation à visage humanitaire et démocratique. « J'appelle donc toutes nos formations politiques à concourir à la préservation de cette stabilité. C'est là une obligation pour chacun, envers le peuple source de la démocratie et envers la patrie unique pour tous », a affirmé le Président, pleinement et totalement engagé pour le « respect de tous ces nouveaux acquis » pour l'accomplissement de la démocratie.