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Béji Caïd Essebsi, le nouveau Premier ministre tunisien reçu par le président Bouteflika : «Nos frères Algériens sont les plus désignés pour un échange de vues»
«Je suis venu en Algérie pour informer les autorités», «écouter leur avis» et «profiter de leurs orientations». C'est dans ce cadre que Béji Caïd Essebsi, le nouveau Premier ministre tunisien a placé sa visite à Alger, son premier déplacement officiel à l'étranger depuis sa prise de fonction, le 27 février dernier après la démission le jour même de Mohamed Ghannouchi suite aux demandes répétées du peuple tunisien de le voir quitter le pouvoir. Cette visite qui ne manquera pas de contribuer au «renforcement de la volonté populaire, ce qui a consolidé les liens de fraternité et de coopération avec les peuples frères, notamment les peuples voisins liés par un destin commun de par les facteurs stratégiques, amicaux et historiques qui les unissent». L'envoyé spécial de Fouad Mebazaa, le président par intérim, a avoué, dès son arrivée à l'aéroport d'Alger où il a été accueilli par le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel, qu'il attendait «avec impatience de rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika» pour «tirer profit de ses orientations et points de vue» et lui «faire part des derniers développements de la situation en Tunisie». Selon Béji Caïd Essebsi qui a été reçu en audience à la résidence Djenane El Mefti à Alger, en présence de M. Ahmed Ouyahia et Abdelkader Messahel, «le saut qualitatif opéré dans la vie des Tunisiens depuis le départ du président Ben Ali a engendré des données diverses sur les plans national, régional et international» et les Algériens sont les «mieux désignés» pour servir d'interlocuteurs avec lesquels il serait possible d'«opérer un échange de points de vue». L'ancien ministre et compagnon de route de Habib Bourguiba, le premier président de la Tunisie indépendante a été reçu par son homologue algérien dans la matinée la résidence «El-Mithak». Au menu : différents dossiers de coopération bilatérale. Après Alger, il s'est rendu à Rabat où l'attendaient son homologue marocain Abbas El Fassi et le roi Mohammed VI pour des entretiens sur le Maghreb. Béji Caïd Essebsi regagnera aujourd'hui Tunis. Il recevra Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine.
