Une mesure entrée en vigueur depuis le début de la saison en cours. La FAF avait avancé le motif selon lequel la réduction du nombre de joueurs par club pourrait contribuer à la réduction de leurs masses salariales et alléger, par la même occasion, les dossiers de litiges (joueurs-clubs) traités par la commission compétente (CRL). De la poudre aux yeux. La réalité du terrain est tout autre. Les dossiers de litiges affluent sans cesse sur le bureau de la Commission de résolution des litiges. La fédération reconnaît, impuissante, son échec ouvertement au terme de la réunion de son bureau fédéral, samedi dernier, à Sidi Moussa. « La Chambre de résolution des litiges enregistre hélas de nouveaux dossiers de joueurs non payés par leurs clubs respectifs. La Ligue de football professionnel et le bureau fédéral rappellent à tous les clubs qui comptent des dettes importantes qu'ils sont interdits de recrutement jusqu'à épuration de leurs dossiers », déplore la structure gérée par Mohamed Raouraoua. La masse salariale est, elle aussi, en nette progression au sein des clubs pourtant confrontés à de sérieux ennuis financiers en cette période de crise née de la chute brutale et vertigineuse des prix de l'or noir. Bien que la Fédération et la Ligue aient tenté de se montrer fermes interdisant le recrutement à certains clubs ainsi que la défalcation de points pour d'autres (RC Relizane et RC Arbaâ), la situation n'a pas connu la moindre amélioration. Leur (les clubs) environnement financier empire chaque jour davantage. La décision « fédérale » n'a tenu que quelques petits mois, puisqu'elle vient de reconsidérer sa décision autorisant aux clubs de posséder des effectifs de 27 joueurs et pas des moindres. La nouvelle mesure sera applicable à partir du prochain mercato hivernal. C'est ce qui a été annoncé après la réunion du BF. « Le bureau fédéral a adopté de nouvelles dispositions réglementaires pour la deuxième période d'enregistrement. Il a été notamment décidé d'augmenter le nombre de joueurs à 27 et d'autoriser cinq recrutements durant cette période. Il est rappelé à tous les clubs qu'ils doivent disposer obligatoirement de trois gardiens de but », indique l'instance fédérale. Faire la chose et son contraire est le chemin par excellence emprunté, habituellement, par les responsables qui maîtrisent mal les dossiers. Y a-t-il une solution ? Une question posée par l'ensemble des acteurs du football, stupéfaits par l'impuissance de la FAF à y remédier. Il va falloir, en réalité, s'attaquer à la source du problème provoqué par des dirigeants des clubs dépourvus des facultés intellectuelles pour se hisser à la hauteur des exigences du football professionnel. Contourner le fond du problème n'est qu'une fuite en avant.