La charte de l'Union africaine exige le respect des frontières existant au moment de l'accession des pays à l'indépendance. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, l'a rappelé, hier, lors d'une conférence de presse, tenue au siège de l'ambassade sahraouie à Alger. Cette sortie médiatique a été organisée à l'occasion de l'échec de la « manœuvre » d'isoler la République arabe sahraouie démocratique (RASD) lors du 4e Sommet Afrique-Monde arabe qui s'est déroulé, mercredi dernier, à Malabo, en Guinée équatoriale. « En fin de compte, c'est le Maroc qui s'est retrouvé isolé », dira le diplomate. Les pays africains sont restés fidèles aux principes de l'UA. Quant aux pays arabes, « seuls l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, le Bahreïn, la Jordanie et le gouvernement yéménite de Abd Rabbo Hadi Mansour ont soutenu le royaume marocain », a tenu à préciser le conférencier. Selon lui, « le Sultanat d'Oman et la Somalie ne se sont pas retirés du sommet de Malabo comme rapporté par la presse ». Le diplomate a de nouveau lancé un appel au Maroc pour mettre fin à l'occupation du Sahara occidental à travers un accord de paix et en levant les obstacles à l'organisation d'un référendum d'autodétermination sous la houlette de l'ONU et de l'UA. L'organisation africaine « n'a cessé de rappeler qu'il faut une date pour la tenue d'un référendum et a désigné un envoyé spécial pour le Sahara occidental », a-t-il poursuivi. Selon Ould Salek, « le Maroc est dans une position difficile, isolé au sein de l'UA et de la Ligue arabe ». « Il est temps pour l'ONU de réaliser sa mission en organisant un référendum d'autodétermination dans les plus brefs délais. » Abordant la poursuite en justice du président sahraoui, Brahim Ghali, par un juge espagnol, le conférencier s'est montré catégorique : « Il s'agit d'une énième tentative marocaine de détourner l'attention sur les crimes commis au Sahara occidental. L'affaire est sans fondement et sera résolue prochainement », a-t-il assuré.