Photo : Mahdi I. L'Alliance nationale pour le changement née le samedi 5 février a organisé, hier en fin d'après- midi, sa première sortie publique à la salle Atlas de Bab El-Oued. C'est l'ex-chef de gouvernement, M. Benbitour qui a pris la parole en premier. Il a expliqué les grandes lignes sur lesquelles se base le changement que prône cette structure. Selon lui, elle «n'exclura personne parmi ceux qui croient à une Algérie républicaine». Il a longuement plaidé pour une «refondation de l'Etat» qui s'appuierait aussi sur «la préservation et la valorisation des hydrocarbures et le respect de l'éthique politique». La salle était aux trois quarts pleine. De nombreux citoyens, dont près d'une centaine de femmes, voulaient découvrir cette structure politique. Près de 2.000 personnes ont dû attendre pour écouter de nombreuses personnalités se succéder à la tribune. M. Djahid Younsi, Tahar Benbaibèche, Menasra le «dissident» du MSP, et Abdelkader Merbah, ont souligné tour à tour la nécessité de changer les méthodes de gouvernance dans notre pays. Le «changement aujourd'hui avant demain», «le pouvoir pour la jeunesse», «pour un Etat de droit et de justice», ainsi que «le peuple veut le changement». Des banderoles accrochées soulignaient cette attente dans la salle où Ali Benhadj a fait une apparition. «On ne peut se contenter de la levée de l'état d'urgence mais consacrer une véritable démocratie qui passe par l'agrément de nouveaux partis, une réelle ouverture médiatique», s'exclamera M. Benbitour. Ceux qui ont rejoint les rangs de l'ANC étaient tous là. Plusieurs partis politiques, dont le mouvement El Islah, le Rassemblement national républicain (RNR) et des personnalités politiques. Abdelmadjid Menasra du Mouvement pour le changement, Abdelkader Merbah du RNR, Aissa Belakhdar de la Ligue des associations de la société civile et Aicha Benhadjar ancienne députée, ont pris place à la tribune. Chacun a plaidé pour l'urgence de faire accéder la nouvelle génération aux commandes du pays. Djamel Benabdeslam d'El Islah encouragera de son côté «le lancement d'investissements pour combattre la détresse sociale et redonner de l'espoir aux jeunes. «Opposer la répression aux revendications n'est pas toujours la bonne solution», s'écria-t-il. Se référant à la tenue la veille d'une conférence de l'Alliance présidentielle sur le 19 Mars, M. Menasra dira enfin que «le temps de la légitimité révolutionnaire est terminé». L'ANC annonce d'autres rencontres avec les citoyens lors des prochains jours.