Finalement, l'Europe qui a retenu son souffle tout au long du scrutin jugé décisif, a échappé à l'étreinte redoutée de l'extrême droite nettement battue par le candidat indépendant Alexander Van der Bellen crédité de 53,3% des voix. En attendant les législatives qui auront lieu au plus tard en 2018, le « signal rouge-blanc-rouge (les couleurs autrichiennes, ndlr) de l'Autriche à toutes les capitales de l'Union européenne » traduit un attachement aux idéaux de l'Europe unie et solidaire menacés par la déferlante populiste portée par la victoire du Brexit et la consécration du candidat républicain Donald Trump. L'heure est donc au soulagement, exprime par le président du Parlement européen, Martin Schulz, décelant un « clair message pro-européen ». Selon le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, ce « bon présage pour l'Europe » accompagne la victoire du patron des Verts. « Le peuple autrichien a fait le choix de l'Europe et de l'ouverture », s'est félicité quant à lui le président français François Hollande. Mais la « bonne nouvelle pour l'Europe », évoquée par le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, a été assombrie par la large défaite au référendum sur la réforme constitutionnelle du chef du gouvernement Matteo Renzi.