Le FLN est en train de préparer une rencontre inédite qu'il appellera « la conférence annuelle du parti ». Elle devra regrouper plus de 2.000 personnes autour de plusieurs questions d'actualité. Des conférences seront données à l'occasion par d'éminentes personnalités, et en parallèle des ateliers s'ouvriront autour de nombreux thèmes d'ordre économique et politique. Sauf que la participation sera payante afin de pouvoir financer cette rencontre qui devrait intervenir à la fin du mois en cours. En tant que membre du comité de préparation de cette conférence, Boualem Tatah, contacté, hier, par nos soins, nous a expliqué qu'il s'agit d'une sorte d'université d'été mais qui ne se tiendra pas en été. Initialement, elle devrait avoir lieu à Boumerdès, mais pour des raisons de logistique, les organisateurs sont en train de chercher un autre lieu. La solution définitive n'a pas encore été tranchée. Une chose est sûre, cette conférence devra connaître un grand engouement, car il s'agit du seul grand événement devant avoir lieu juste avant les prochaines élections législatives. Le fait d'imposer un accès payant ne constitue aucunement un frein pour ceux qui voudraient se placer avant cette échéance. Le SG du FLN, Djamel Ould-Abbès, a décidé de tenir cette rencontre dans l'objectif de prendre le pouls de sa base et également de donner quelques directives avant l'entame d'une nouvelle année qui s'annonce charnière. A propos de cette initiative, Tatah a fait savoir en tant coordinateur du secrétariat technique du projet, qu'Ould-Abbès a décidé de changer son appellation en s'inspirant du dernier discours du président de la République dans lequel il a parlé du besoin de constituer un front interne fort et puissant susceptible de contrecarrer les menaces externes. Il a souligné qu'il a eu une courte entrevue avec le SG du parti qui lui a demandé de poursuivre le travail engagé depuis des mois. Ould-Abbès lui a donné rendez-vous pour discuter longuement de ce projet. Tatah nous a expliqué que le SG est très occupé ces jours-ci puisqu'il rencontre quotidiennement des mouhafedhs. Tatah nous a confié que si le SG souhaite son maintien pour poursuivre cette mission, il ne sera pas contre. Et s'il envisage d'entamer un autre travail avec une autre personne, cela ne le dérangera pas non plus. Pour rappel, l'initiative politique du FLN avait pour appellation « l'initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité ». Ould-Abbès semble lui préférer l'appellation de « front interne ».