Une trentaine de familles de disparus s'est rassemblée, hier dans la matinée, devant le cabinet du wali de Constantine, pour dénoncer ce qu'elles qualifient de « deux poids, deux mesures », affiché par le ministre de l'Intérieur à travers les nouvelles mesures prises, par ce dernier, en faveur des victimes du terrorisme. Des pensions à vie, faut-il le rappeler, dont bénéficieront les veuves, les ascendants (père et mère) et les enfants mineurs. Les familles protestataires disent ne pas contester une telle décision, car, disent-elles, « nous sommes tous victimes du terrorisme », mais elles déplorent le fait qu'une vingtaine de familles de disparus à Constantine n'a pas bénéficié de la pension mensuelle mise en application à partir de mai 2000. « Quand nous nous sommes rapprochés de la commission chargée des affaires des victimes de la tragédie nationale, installée à l'APW, pour réclamer notre dû, il nous a été annoncé que cette mesure n'est plus en vigueur », affirment nos interlocuteurs, ajoutant au passage avoir « réclamé un droit ». Ces familles disent ne réclamer que justice et vérité sur la disparition de leurs maris, fils et frères. L'on saura auprès de l'Association des familles des disparus forcés (AFDF) que « pas moins de 1000 disparus ont été recensés à Constantine ».