Les alentours du siège du ministère de la Défense nationale ont connu hier une effervescence avec un rassemblement tenu par des centaines d'appelés et de contractuels de l'ANP victimes du terrorisme, venus de différentes wilayas du pays exprimer des revendications sociales. Certains ont une ou les deux jambes amputées, d'autres ont été blessés par balle ou par l'explosion de bombes artisanales. «Ce que nous demandons, c'est d'être pris en charge avec notamment la revalorisation de la pension que nous percevons», diront plusieurs d'entre eux. «Ce n'est pas la première fois que nous tenons un sit-in ici pour revendiquer nos droits. Nous sommes victimes du terrorisme et nous avons défendu le pays contre les terroristes», lancent-ils. «Nous avons été blessés au cours d'opérations antiterroristes, accrochages et autres, et nombreux parmi nous, dont ceux ayant une jambe ou deux amputées, ne peuvent plus accéder à un poste de travail. Ils ont besoin d'une prise en charge et d'une pension qui leur permette de subvenir aux besoins des leurs», ajoutent d'autres. Certains parmi eux ont été blessés tandis qu'ils effectuaient leur Service national, d'autres sont liés par des contrats avec l'ANP. Certains diront être venus de wilayas de l'intérieur du pays pour exprimer leurs revendications. «Nous demandons que les promesses qui nous ont été faites soient tenues. La cherté de la vie ne nous fait pas de cadeau et la plupart d'entre nous se trouvent dans une situation sociale déplorable», selon d'autres. «Nous avons combattu pour notre pays et nous sommes prêts à reprendre les armes pour lui, qu'on accepte uniquement de revaloriser nos pensions pour nous permettre de survivre à la cherté de la vie», lancent de nombreux parmi les manifestants.