La cérémonie de présentation du projet s'est tenue en présence de Hadji Baba Ammi, ministre des Finances, Imane-Houda Feraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Mouatassem Boudiaf, ministre délégué chargé de l'Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Abderrahmane Rouya, directeur général des Impôts, Mohamed Abdou Bouderbala, PDG d'Air Algérie. Le grand argentier du pays a expliqué que ce projet est en cohérence avec la stratégie de modernisation de la Direction générale des impôts. Sa consécration répond « à une volonté politique confirmée dans le cadre du programme tracé par le président de la République », visant l'assurance de services de « haute » qualité au profit des citoyens et du climat des affaires. Dans un contexte de « crise », ce nouveau portail est une première expérience pilote de dématérialisation de procédures à travers la déclaration et le paiement d'impôts et taxes via le Net. Il est destiné, explique Baba Ammi, à faciliter « le devoir fiscal » et le paiement de masse de la communauté bancaire. 2.700 entreprises et 13 banques concernées Parmi ses principaux objectifs figurent aussi, selon le ministre, « l'amélioration du service rendu à travers la simplification des procédures et leur modernisation, le développement d'une administration de services, le recours aux opportunités des TIC pour piloter la relation avec le contribuable, alléger les services de la DGI et faciliter le pilotage et la prise de décision. Ce projet contribue à améliorer la relation avec le contribuable, la simplification de la démarche administrative et l'efficacité interne des services de la DGI. Mouatassem Boudiaf s'est réjoui, lui aussi, de cet acquis « hautement sécurisé » réceptionné « dans les délais prescrits », devant concerner plus de « 2.700 entreprises et 13 banques disposées à s'adonner à ce nouveau mode de déclaration et de paiement fiscaux ». En plus des banques publiques, 7 banques privées sont déjà partantes. En accédant au service de télé-déclaration, les contribuables peuvent déclarer leurs chiffres d'affaires, les salaires..., disposer de différents services associés, contrôles de cohérence formelle entre les données saisies, calcul automatique du montant de l'impôt dû, compléter à tout moment leurs déclarations en cas d'omission, consulter leurs déclarations, recevoir un accusé de réception instantané du dépôt de leurs déclarations, télécharger l'ordre de virement dématérialisé et accéder au portail e-banking de leurs banques pour procéder au télépaiement. Amélioration du recouvrement fiscal En marge de la rencontre, Baba Ammi a expliqué que la procédure devra réduire surtout « les délais ». Il a souligné que souvent, des chèques de recouvrement fiscal de plus de 423 milliards de dinars restent en attente de traitement au niveau des services de la Banque d'Algérie. Depuis juin dernier, « le Trésor public devient un participant direct au système de paiement électronique ». Le ministre a fait savoir que l'opération pilote fera l'objet d'analyse avant sa généralisation. Sur un autre registre, il s'est contenté de dire que l'évasion fiscale est avant tout « une question de mentalités ». Selon lui, « au fil du temps, les gens s'acquitteront de ce devoir national dans le cadre des efforts consentis pour bannir ce phénomène devenu un sport national ». Il a annoncé aussi que le recouvrement fiscal a connu, en 2015, une amélioration de 6%. Avant la fin 2016, il s'attend à une amélioration de l'ordre de 10 à 11%. Cela représente une rentrée fiscale de 1.600 milliards de dinars et un surplus par rapport aux prévisions de la loi de finances pour 2016. Baba Ammi a annoncé, enfin, la possibilité de réaliser de nouveaux produits bancaires « sans intérêt ».