Ce tissu évolue annuellement avec une moyenne de 50.000 nouvelles entreprises. En 2015, plus de 84.000 PME ont été créées, une moyenne de 23 projets pour 1.000 habitants. Selon le représentant du gouvernement, l'élaboration de la loi d'orientation sur le développement des PME intervient quinze années après la mise en application de la loi 01-18. « Cela a permis d'établir un diagnostic sur les contraintes empêchant l'épanouissement de la petite et moyenne entreprise algérienne », a-t-il indiqué. Selon lui, cette loi a pour but de faire sauter les « verrous » et de rétablir la situation en faveur de ce secteur névralgique. Ce qui a d'ailleurs permis de connaître les raisons de l'inefficacité de l'Agence nationale de la PME et du programme de mise à niveau, a souligné Bouchouareb en faisant savoir que cette Agence a subi une carence en termes de ressources humaines aptes à gérer les activités inscrites au titre du programme fixé en ce sens. La mise à niveau a « échoué » également pour avoir fixé un objectif « exagéré » qui est de l'ordre de 20.000 PME entre 2010 et 2014. Les 389 milliards de dinars consacrés à cette mission n'ont pas été utilisés, a confirmé le ministre en soulignant également que les banques n'ont pas joué le jeu pour faire aboutir cette ambition. Ceci dit, l'élaboration du projet de loi d'orientation sur le développement des PME a pour but d'éviter les manquements enregistrés par le passé, dans le cadre de la loi 01-18, et de répondre aux préoccupations des acteurs économiques. Le défi de cette nouvelle loi est « la création, l'accompagnement et la pérennité » de la petite et moyenne entreprise dans le cadre d'une nouvelle stratégie nationale qui assurera à la fois le développement et la continuité de la PME relevant du privé ou du public. La nouveauté du projet de loi est la possibilité du transfert de propriété. « Cela réduira le taux de mortalité des entreprises », a soutenu le ministre. Bouchouareb a, par ailleurs, fait savoir qu'une partie des zones industrielles sera consacrée aux PME. Des bâtisses seront construites à leur profit au niveau de ces zones. « Dans les 50 zones industrielles, nous allons créer des espaces pour ces PME et pour les start-up. Ce qui évitera aux investisseurs de lourdes dépenses. 17 parcs ont déjà été attribués et les entreprises commencent à les occuper », a-t-il annoncé. Abordant le volet financement de l'économie par les banques, il a déclaré qu'en 2015, une augmentation de 5% a été enregistrée. Durant le premier semestre de 2016, ce taux a atteint 9% et à la fin de l'année, il devra être de l'ordre de 16%, a-t-il précisé. 50% des crédits attribués sont orientés vers le privé. Cela a conduit à l'instauration des fonds d'amorçage dans le cadre du projet en question pour financer les dépenses des projets de PME. Code des investissements : Six textes d'application le 1er janvier 2017 Bouchouareb a profité de l'occasion pour faire savoir que six textes d'application se rapportant au code des investissements seront prêts le 1er janvier 2017. Deux ont déjà eu l'aval du Conseil du gouvernement et trois autres sont programmés pour la prochaine réunion de ce dernier. « La loi d'orientation sur le développement des PME intervient justement en complément du code des investissements », a-t-il conclu.