Tous les produits de consommation deviendraient inabordables. Abdelmalek Sellal a dissipé beaucoup d'appréhensions. « Il n'y aura aucun recul par rapport au soutien des prix de produits de base destinés aux citoyens », a-t-il martelé. « L'année 2017 connaîtra une abondance de marchandises », a-t-il assuré. Selon lui, « la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) n'affectera pas les produits de base ». Les prix de plusieurs produits de consommation, agricoles notamment, n'ont pas beaucoup changé ces dernières années. Seule exception, les produits d'importation, a fait remarquer Sellal. Tout au long de son intervention, il a expliqué que l'Etat algérien est fidèle à l'histoire d'une révolution populaire. Il ne renoncera jamais à son essence, le soutien du peuple qui ne sera pas sacrifié. L'Etat préfère réduire les montants alloués à l'équipement que rogner sur les dépenses sociales. Près de 3 milliards de dollars sont dépensés chaque année en produits alimentaires subventionnés (semoule, blé dur, blé tendre, orge, semoule, farine, pâtes alimentaires, couscous et lait). L'eau potable, le logement et la santé sont également soutenus. Le maintien du prix du gasoil utilisé par les petits agriculteurs et dans les transports en commun obéit à cette logique de préservation de cette caractéristique de notre système social. La justice sociale réaffirmée dans tous ses textes doctrinaux est la pierre angulaire de notre nation. Abdelmalek Sellal dira à ce propos : « Je rassure les Algériens que le gouvernement ne renoncera pas à la politique de soutien social à laquelle nous avons alloué une enveloppe de 18 milliards de dollars. » « Les projets lancés dans les domaines de l'éducation, l'habitat et l'enseignement supérieur ne seront pas suspendus. » « Le rôle de l'Etat consiste à consacrer la justice sociale, à prendre en charge les catégories vulnérables et démunies et celles au faible et moyen revenu ». Cette aide sera-t-elle ciblée ? C'est une affaire de temps. Les pouvoirs publics y songent pour rationaliser les dépenses et la consommation de l'essence. Sellal reconnaît que les prix subventionnés profitent dans bien des cas à ceux qui en ont moins besoin. Le besoin d'une administration performante pour connaître les vrais nécessiteux se fait plus que jamais sentir.