Les citoyens ne ressentiront pas l'impact de la hausse de la TVA sur les produits de consommation. Cette dernière, en vertu de la loi de finances, a été relevée de 2 points, passant de 17 à 19%. L'Association nationale des commerçants et artisans algériens (Ancaa) relativise son choc tant redouté. Son président, Hadj-Tahar Boulenouar, indique à ce propos que ce taux est pratiquement « insignifiant ». « Le pouvoir d'achat ne sera nullement affecté par cette hausse et les prix des produits et services ne seront pas vraiment impactés. Un produit qui coûte 100 DA par exemple sera à 102 DA. Un appareil de 1.000 DA sera vendu à 1.020 », explique-t-il. Il ajoutera qu'avec le manque de monnaie chez nos commerçants, la plupart renonceront même à empocher quelques dinars. Le président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, soutient aussi que la hausse de la TVA n'affectera pas les ménages, à condition que le nouveau taux soit bien respecté par les producteurs et les distributeurs. Selon lui, « le taux sera aussi appliqué sur le coût de la production et dans la chaîne de distribution ». « Certains producteurs et distributeurs pourront brandir ce prétexte pour amplifier le coût de la production et de la distribution. Ce qui impactera le prix final du produit », souligne-t-il en signalant la hausse, d'ores et déjà, des prix des pâtes. Il a appelé à ce que l'application de ce taux par les opérateurs soit accompagnée par des systèmes de régulation et de contrôle. Le président de l'Apoce rassure, toutefois, les consommateurs. « Les produits de large consommation subventionnés, tels le lait et le sucre, ne seront pas touchés par la TVA. Leurs prix ne connaîtront aucune hausse », assure-t-il. Le président de l'Ancaa, par ailleurs, affirme que l'application de la nouvelle TVA sur les produits ne pourrait être appliquée avant quelques mois. « Certes, la nouvelle TVA est effective à partir du 1er janvier. Cependant, elle n'est applicable que sur les produits qui vont être fabriqués ou vont être importés. Les produits importés ou produits localement stockés depuis 2016 ne sont pas concernés », dit-il. Les marchandises stockées qui seront écoulées dans les prochains mois ne doivent pas faire l'objet d'une quelconque hausse dans les prix de 2%. « Toute hausse dans les prix des produits dans les jours à venir sera injustifiée. Des importateurs nous ont confié avoir des stocks de 2016 qui permettraient d'alimenter le marché jusqu'au mois de septembre 2017. Ce qui nous laisse quelques mois de répit », fait-il savoir.