Les professionnels des médias, tous secteurs confondus, ont de nouveau tenu un rassemblement, hier, à la maison de la presse Tahar-Djaout, pour débattre de la situation socioprofessionnelle de la corporation. Une plate-forme de revendications, appelée à l'enrichissement, a été proposée aux journalistes afin qu'elle soit finalisée et adressée dans les tout prochains jours aux autorités. Il s'agit, d'une manière globale, de relancer des anciennes doléances vitales à la profession : promulgation du statut particulier du journaliste, ouverture d'un débat avec la presse dans les plus brefs délais, réactivation et réhabilitation du conseil nationale supérieur de l'information garantissant une représentation équitable des journalistes, élaboration d'une carte de presse nationale unifiée. Il est question également de la réactivation du conseil national d'éthique et de déontologie, la dépénalisation du délit de presse, la révision du code de l'information de 1990 et faciliter l'accès à l'information. Côté social, les journalistes appellent à l'élaboration de conventions de branche spécifiques avec leur mise en œuvre obligatoire, une grille salariale nationale digne de la profession et la création d'un Fonds des œuvres sociales avec la mise la mise en place de son cadre juridique. Pour un débat poussé du dossier, les journalistes ont convenu d'un autre regroupement samedi prochain au même endroit, dans l'objectif d'arrêter la plate-forme mais aussi et surtout désigner des délégués pour transmettre les doléances aux autorités. Pour ce qui est des actions contestataires envisagées, figurent le maintien d'une journée de grève nationale le 3 mai prochain, une campagne de sensibilisation et de mobilisation pacifique au sein de la corporation, la diffusion des revendications à toutes les parties concernées et une coordination permanente des journalistes à travers des rencontres cycliques. Cette action placée sous le slogan « Pour la dignité de la presse » se veut, indique-t-on, un appel des professionnels au Gouvernement pour qu'il se penche sur le sort des journalistes.