Il s'agit d'un court métrage réalisé par Hicham Alhayat intitulé «Il neige à Marrakech» Samedi dernier à la salle Cosmos de l'Office de Riad El Feth (OREF), les spectateurs ont assisté à trois projections de films, programmées dans le cadre des journées du film francophone qui se tiennent jusqu'au 26 mars 2009. Il s'agit d'un court métrage réalisé par Hicham Alhayat intitulé «Il neige à Marrakech» et de deux longs métrages, «Tasuma» et «Deux femmes sur la route» de Farida Bourquia. Le premier film raconte l'histoire de Karim, un jeune homme qui tente de tout faire pour exaucer le souhait de son papa, Bazzi, âgé de 80 ans. Ce dernier rêve de faire un jour du ski en Suisse. Malgré les efforts de Karim, il n'a pas pu obtenir de visa pour son père. C'est alors que Karim décide d'emmener son père au Maroc, à Oukaïmeden, un site de neige. Une fois sur place, Karim tente, pour faire plaisir à son père, de transformer l'endroit en un site suisse ! Mais le spectateur remarquera tout de même l'absence de chalets, de pins et de vaches ! Dans le film «Tasuma» qui durera 1h 35 minutes, le réalisateur met en exergue un fait réel. Sorgo Sanon, un sexagénaire, est un ancien combattant tirailleur sénégalais. Pour le compte de la France, il a fait les guerres d'Indochine et d'Algérie. Aujourd'hui, il mène une autre lutte, celle de la régularisation de sa vie militaire. Mais le préfet refuse de lui octroyer une pension. Les procédures sont longues et lentes, mais Sorgo aura le dernier mot. Attraction de la soirée, le dernier film, dramatique, est de nationalité marocaine. «Deux femmes sur la route» retrace, avec adresse, le vécu de Amina et Lalla Rahma. Amina est une fille de joie qui tombe en panne au bord d'une route. Au cours de sa mésaventure, elle rencontre une femme âgée abandonnée par son époux qui essaye de joindre les deux bouts pour élever son fils. Au cours d'un voyage commun, les deux femmes se sont liées d'une forte amitié malgré les mauvaises surprises qu'elles ont eu à supporter. Ce film est agrémenté de scènes d'expression chorégraphiques. Au sujet de la mise en scène, elle est plutôt soignée de même que le côté technique. L'image est nette. Les normes du cadrage et du bruitage sont respectées. Seul «défaut», la sonorisation était mauvaise. «J'ai vu ce film à deux reprises sur la chaîne de télévision marocaine 2M. J'ai adoré l'histoire ! La réalisatrice retrace le parcours de deux femmes de milieux différents. Ce qui est intéressant est de voir qu'aucune scène n'a été censurée», estime Ahmed Aït Aïssa, conseiller culturel à l'ambassade du Royaume du Maroc à Alger. Samira Sidhoum.