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Le monde arabe à la croisée des chemins
Publié dans Horizons le 03 - 04 - 2011


Beaucoup d'observateurs n'ont pas hésité à franchir le pas en comparant les événements qui se produisent actuellement dans le monde à la chute du mur de Berlin. Pour le commun des mortels, cette comparaison est disproportionnée. La chute du mur de Berlin signifie la disparition du bloc rival, de l'Est, et surtout la fin de la guerre froide. Celle-ci a duré pratiquement un demi-siècle et a opposé l'Occident libéral à l'Est communiste. Une guerre sans merci et dans tous les domaines car son soubassement reposait sur l'idéologie. L'on comprend, par conséquent, que la fin de cette guerre refermait une page de l'histoire contemporaine du monde et ouvrait une autre sur un monde unipolaire, libéral et globalisé, dominé par l'hyperpuissance américaine, et surtout incertain. Cette précision historique faite, que faut-il déduire de cette comparaison entre deux événements si lointains par leur nature et leur portée ? Le monde arabe peut-il être assimilé à un bloc rival, à l'instar, hier, du bloc de l'Est ? Dans ce cas, cela voudrait dire que c'est un adversaire redoutable qu'il faut abattre d'une manière ou d'une autre. Une telle hypothèse est invraisembable, voire surréaliste. Le monde arabe n'a jamais été un adversaire de l'Occident. Bien au contraire, il a subi, dans son ensemble, la colonisation occidentale et, en 1948, pour couronner le tout, il lui a planté un poignard dans le dos, en créant, de toutes pièces, Israël. Justement, tout le problème est là, puisque cette création est la cause essentielle des divergences et des malentendus entre l'Occident et le monde arabe. Les puissances occidentales, Etats-Unis en tête, ne cessent de répéter que leur sécurité est liée à celle d'Israël. En clair, cela signifie qu'elles sont en «guerre larvée» contre le monde arabe. Or, celui-ci n'a jamais prétendu porter atteinte à la sécurité de l'Occident. Un tel osutien inconditionnel et sans limite est tout simplement injuste et, c'est le moins que l'on puisse dire, inamical et forcément hostile au monde arabe. Maintenant, si l'Occident assimile, et c'est une autre hypothèse, ce qui se passe actuellement dans le monde arabe à la chute du mur de Berlin, cela veut dire qu'un autre monde surgira des décombres. C'est une hypothèse fort intéressante qui nous renvoie au fameux GMO initié sous la présidence Bush et mis en œuvre par le Président Obama. Ce dernier a bien préparé le terrain pour reprendre à son compte ce projet. Après le discours du Caire et d'Accra, qui devaient sceller le dialogue avec le monde arabo-musulman, d'une part, et africaine, d'autre part, l'on s'aperçoit aujourd'hui que leur finalité était autre. C'est un avertissement à peine voilé pour que ces parties du monde, encore réfractaires à la démocratie et à l'Etat de droit, entreprennent de profondes réformes politiques et économiques pour se fondre dans le monde de la mondialisation, aux couleurs américaines. Soyons sérieux, jamais l'Occident ne s'était réellement préoccupé de la démocratie ou des droits de l'homme dans le monde arabe pour la bonne et simple raison que ce sont ses alliés et ses amis qui sont les premiers à les bafouer. Et puis, un monde arabe démocratique est plus dangereux pour Israël; l'Occident ne justifie-t-il pas son soutien à Israël en arguant qu'il est plus démocratique et qu'il partage avec lui des valeurs communes ? Ce qui est impardonnable, c'est que certaines régions arabes ont donné l'occasion à l'Occident de saisir une formidable opportunité, la révolte des peuples contre des systèmes politiques corrompus, prédateurs, inéfficaces et dictatoriaux, pour s'ingérer ouvertement, sous la couverture des Nations unies, dans leurs affaires. De Washington, Obama, et de Paris, Sarkozy appellent nommément, et l'un après l'autre, les dirigeants arabes à quitter le pouvoir. Tant mieux pour les peuples mais quelle honte pour l'histoire ! Il est clair que si on est arrivé là, c'est que ces dirigeants méritaient bien leur sort. Par leur entêtement aveugle et suicidaire, ils ont entraîné leurs peuples dans un engrenage aux lendemains incertains. Le pouvoir ne justifie pas que l'on impose un tel martyr à des peuples innocents. Le spectacle des guerres civiles, ce qui signifie la dislocation de l'unité nationale et territoriale, risque de plonger le monde arabe dans l'abysse dont il ne se remettra pas avant plusieurs décennies. Le sursaut salvateur est la rupture pacifique, en un mot, l'instauration de l'Etat de droit et de la démocratie, et surtout la fin des Républiques monarchiques et des monarchies autocratiques et archaïques. C'est la seule voie pour éviter les ingérences étrangères, le piège mortel de la dislocation de l'unité nationale et territoriale et la mise à l'écart de la mondialisation.

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