Obama, qui fait face aux Républicains, réalise qu'il doit compter avec des manifestants qui mettent en parallèle la couleur de sa peau et sa politique La haine de l'étranger revient en force en Occident, où l'extrême-droite rebondit. En Allemagne où on recense 5,6 millions de personnes issues de l'immigration dont 2,6 millions d'origine allemande, venues des anciennes républiques soviétiques, le NPD, le parti néonazi, représenté dans deux des 16 parlements régionaux d'Allemagne (Mecklembourg-Poméranie antérieure et Saxe), demande aux candidats d'origine étrangère aux législatives de dimanche prochain de «rentrer chez eux». En France, l'évacuation musclée des logements de fortune de la «jungle de Calais» en attendant «d'autres démantèlements» de campements «dans les semaines à venir» au nom de «l'Etat de droit», est au mieux une «opération populiste» pour complaire à un électorat d'extrême-droite. En Grande-Bretagne, Alan Johnson, le ministre de l'Intérieur, qui s'est félicité de l'attitude «prompte et ferme» du gouvernement français, annonce que le Royaume en fera de même avec «les étrangers n'ayant pas le droit d'être sur son sol». Au Danemark où vivent 200 000 musulmans, soit 3,5% de la population, le Parti du peuple danois (DF, extrême-droite qui a applaudi la publication des scandaleuses caricatures en septembre 2005 par le quotidien danois Jyllands-Posten et qui a obtenu 15,7% aux élections législatives de 2007) continue de s'opposer à la construction d'une mosquée de Copenhague. A deux mois des élections municipales, il demande un référendum sur ce projet et distribue aux électeurs des affiches représentant un photomontage de la Mosquée bleue d'Istanbul avec un rajout au sommet de sabres croisés. Aux Etats-Unis, le président Obama, qui fait face aux Républicains, réalise qu'il doit compter avec des manifestants qui mettent en parallèle la couleur de sa peau et sa politique en affichant clairement des pancartes du genre les «Africans-Américans ne sont pas qualifiés pour diriger ce grand pays» ou «Obama c'est l'esclavage des Blancs».