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Mohamed Farhi, Professeur à l'Ecole Supérieure du Commerce d'Alger : «Impossible d'éradiquer totalement le phénomène»
Publié dans Horizons le 12 - 04 - 2011

Pour comprendre le phénomène du marché informel, son fonctionnement, ses mécanismes, son étendue ainsi que ses impacts sur l'économie nationale, nous avons pris attache avec Mohamed Farhi, professeur à l'Ecole Supérieure du Commerce d'Alger. Mais d'abord une explication sur la définition générale du marché informel. «Ordinairement on admet plusieurs appellations pour qualifier ce type de marché. A savoir, le marché noir, le marché parallèle, le marché souterrain ou encore le marché informel. Généralement on emploie le terme du marché informel par opposition au formel. Pour autant, ces différentes appellations qui convergent au demeurant vers la même définition renvoient à différentes origines, dont les causes sont multiples», note-il. Et d'ajouter : «le marché informel est donc par essence non défini. En effet les entreprises activant dans le marché parallèle ne sont pas identifiées et sont inconnues et par les consommateurs et par les services de l'Etat. En somme, il n'a pas de raison sociale, son produit n'est pas étiqueté, donc anonyme, et généralement il ne répond pas aux normes en vigueur. En clair, le marché informel échappe à tout contrôle et évolue à la lisière de l'économie formelle». En outre, le marché informel, en plus du fait qu'il s'introduit dans tous les segments et secteurs d'activités, notamment commerciales, touche l'ensemble des pays sans distinction à des degrés différents. «Dans l'état actuel des choses on ne peut pas mesurer avec exactitude l'étendu ou bien l'ampleur de ce phénomène dans un pays. En un mot on ne peut pas le cerner puisque il s'agit d'activités illégales, donc non déclarées.
Cela dit, le marché informel a une présence accrue dans les pays sous-développés. Son apport peut atteindre dans certains Etats jusqu'à 70 % de l'ensemble des activités commerciales», indique-t-il. Y a-t-il un moyen efficace pour venir à bout de ce phénomène qui cause un manque à gagner importants pour les pouvoirs publics? «On ne peut pas éradiquer définitivement le marché informel. Il n'existe pas, du moins pour le moment, de formules fiables pour le contrecarrer, car il évolue rapidement. Néanmoins, on essaye d'en atténuer graduellement ses nuisances en procédant à sa régularisation. En Algérie on est en train d'agir de la sorte avec la création de marchés communaux de proximité, le programme des 100 locaux pour une commune ainsi que les différents dispositifs de création d'emploi en vigueur», souligne-t-il. Mais le chemin reste encore long. Il faut savoir aussi qu'à la base, le marché informel vient en réponse aux besoins exprimés par le consommateur. En outre, le faible pouvoir d'achat des ménages demeure un facteur déterminant dans sa survie dans la mesure où les produits proposés sont généralement abordables par rapport à ceux commercialisés dans le circuit légal.
Pourtant, le secteur de l'informel ne profite pas à tout le monde. «L'Etat, le consommateur, les opérateurs économiques, les détaillants, autrement dit, toute la chaîne commerciale formelle sont perdants devant la prolifération du secteur parallèle. Tout d'abord, le consommateur prend des risques notamment sur la qualité des produits achetés. Les opérateurs économiques nationaux créateurs de valeurs ajoutées et les commerçants légaux font face à une féroce concurrence déloyale qui à la limité peut hypothéquer le devenir de leur activité. L'Etat aussi subit un manque à gagner en terme d'impôts et de rentrées fiscales. A vrai dire, il n'y a que les importateurs qui tirent leur épingle du jeu».


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